28 septembre 2008

Une belle initiative, pour les amoureux d'electro

Hum… Bon, ce blog va finir par être envahi de mauvaises ondes et je commence à me fatiguer moi-même à m’insurger en tous sens, voire à flirter avec des contradictions qui ne me plaisent qu’à moitié (ceci est-il compatible avec cela ? Ai-je dérapé dans l'expression d'une légitime colère, ou pas ? Comment se révolter contre l'irrespect injustifié d'autrui sans faire soi-même preuve d'irrespect à son égard ? Mmmh… c’est difficile de garder l’équilibre sur ce genre de fils…).

Bref, je vais faire une petite pause dans mes articles incendiaires et pour une fois parler de ceux qui font des belles choses et non de ceux qui m’énervent.

J’entends souvent dire que Myspace ça ne sert à rien, que c’est totalement superficiel, etc. Pourtant j’y vis et y vois de beaux échanges artistiques et même parfois quelques initiatives fédératrices admirables. La compilation Masters Of The Universe, initiée par le musicien SaKura NighT, est de celles-ci : une compilation electro offerte en téléchargement libre et gratuit, qui réunit cinquante-trois artistes internationaux à travers cinquante-trois titres !

Alors je vous annonce tout de suite la couleur : si vous n’aimez pas la musique des années 80, passez votre chemin ! Parce que ce qui unit les cinquante-trois artistes de MOTU c’est précisément une passion sans borne pour les sonorités de cette époque. Des sons très vintages, donc, bien que d’une modernité indéniable. On est ici dans quelque chose de plus soft, de plus pacifique aussi que l’electroclash, qui avait brillamment initié ce retour aux 80’s il y a quelques années. La pilule (difficile à avaler pour beaucoup) est passée : plus besoin de légitimer la niaiserie par un côté punk, la fin de la décennie peut enfin assumer pleinement ses envies de naïveté, de glamour, de kitsch, de romantique et de légèreté !

Voilà sur quelle corde vibre MOTUÀ la première écoute, l’ensemble peut sembler un peu monotone, ce qui témoigne néanmoins de l’étonnante cohérence artistique de ce mouvement encore dépourvu de nom. Mais ne vous y laissez pas tromper : petit à petit, l’oreille fait son chemin et l’on peut s’émerveiller de la diversité qui se cache derrière l’unité.

Beaucoup d’instrumentaux et quelques chansons guimauves mais dansantes aux mélodies magnifiques (sans rire, elles sont vraiment belles !) se mélangent dans un improbable et savoureux métissage de disco, de funk, de hip-hop, de pop, de new wave, de génériques de séries télé et d'electro contemporaine. Et puis il y a aussi cette sublime reprise du classique Feel The Drive de Doctor’s Cat par Keenhouse, qui tourne en boucle chez moi depuis quelques semaines ! MOTU nous invite à découvrir une facette fraiche, neuve et encore peu connue de la musique électronique. L’effort, fédérateur et généreux, est en lui-même louable. La musique est juste adorable. Jetez-y une oreille, ça se télécharge ici. Et si après écoute, vous kiffez autant que moi, prenez le temps de leur faire à tous le retour qu’ils méritent, qu’ils sachent que le cadeau qu’il nous font est apprécié à sa juste valeur.

Et si le « son MOTU » vous convainc, je vous invite enfin à aller découvrir le son vintage de mon ami 2080, qui aurait été parfaitement à sa place sur cette compil’ !

Ouf ! De nouveau un peu de douceur dans ce blog de brutes, lol !

27 septembre 2008

You call me a whore, but you always come back for more!

Tu m'as de nouveau viré de tes amis sur Myspace, en vérité je m'en tape, mais je tiens quand même à te faire remarquer que quand il s'agissait de se faire publier par une certaine revue, qui il y a un an était LA revue en vogue à Lyon, tu faisais moins le difficile. Un peu comme (puisque tu tiens tant à évoquer cette époque) quand tes potes du Point Moc chiaient sur la gueule de notre association et tenaient en même temps un stand à la soirée de clôture de notre festival en 2000.

Tu t'es fait publier par une revue dont j'ai proposé le concept, le titre et le format, mais tu me vires de tes amis. Si j'étais LE galeriste en vogue à Lyon, tu viendrais me soumettre ton travail sans te soucier de mon intégrité ! Et ne viens pas me la jouer « Ah mais comme je n'ai pas traité directement avec toi, je ne savais pas que tu étais membre du projet, tu n'étais même pas sur Lyon à l'époque », tu savais très bien quelle association l'éditait, et qui avait créé cette association !

Tu es une pute.

Moi aussi je suis une pute quand ça m'arrange, mais je l'assume. Je serais prêt à écrire des textes pour une major de l'édition ou du disque demain s'ils me le demandaient mais je continuerais à chier sur eux du matin au soir sur mon blog.

Toi, tu ne chies sur personne en public, mais tu me chies dessus par mail en privé, alors que tu ne me connais même pas, mais quand ça t'arrange tu te fais publier dans une revue dont je suis membre et co-créateur !!!

Je ne t'en veux pas. Si je te croise un jour, je serai respectueux à ton égard comme je m'efforce de l'être et me suis toujours efforcé de l'être avec tout le monde, quoi que tu en dises... Peux-tu en dire autant ?

Je m'attends à un nouveau message incendiaire en retour de ce mail et je ne le lirai probablement même pas : je ne veux pas revivre la surenchère pénible de mails du mois dernier.

Mais saches-le, tu as publié ton travail (qui est de qualité d'ailleurs) dans la revue de quelqu'un que tu exècres ouvertement.

Donc tu ES une pute.

« You call me a whore, but you always come back for more! » (Avenue D.) Comme tant d'autres avant toi, fichus hypocrites ! Vous feriez mieux de cultiver l'amour et la tolérance et d'être un peu plus frimeurs pour le fun plutôt que de faire la morale à tout le monde, de vous la jouer underground intègres et de nourrir les autres de votre mépris tout en prétendant « oeuvrer pour un monde meilleur » !

Shaomi qui ne baissera plus les yeux parce qu'il a compris entre temps que Shiva nous aime tous !

25 septembre 2008

J'ai honte d'être français !

Je m’apprêtais à poster un article (que, du coup, vous aurez un autre jour) lorsque j’ai reçu un email de mon ami le peintre Eric Benetto m’expliquant pourquoi le voyage en France de notre ami commun indien, Sivalingam, était annulé.

Petits détails à connaître avant de lire :

- Sivalingam est un homme de soixante-quatre ans, marié et père de deux filles, fonctionnaire de la Poste indienne à la retraite, musicien semi professionnel et fondateur d’une œuvre caritative en faveur des orphelins du Tamil-Nadu.
- Gardez en tête que nous ne sommes pas dans un cas de demande d’immigration mais de voyage touristique ! Sivalingam n’a jamais imaginé une seconde de rester vivre en France, il voulait juste réaliser son rêve : sortir d’Inde et voir l’Europe une fois dans sa vie.
- Un citoyen français, pour obtenir un visa touriste indien, n’a besoin que de débourser soixante euros et remplir un formulaire. Un citoyen indien, pour obtenir un visa touriste français, a également besoin des soixante euros (un salaire mensuel pour beaucoup d’indiens !) et du formulaire, ainsi que d’un billet d’avion aller-retour, un certificat d’hébergement signé par un citoyen français gagnant au moins mille euros par mois et un contrat d’assurance santé valable (pour ne pas pomper notre CMU, vous comprenez).

Je passe maintenant la parole à Eric :
« Plusieurs facteurs ont empêché l'obtention de son visa et donc sa venue en France :
A) J'ai fait l'erreur de commander son billet d'avion APRÈS avoir expédié le certificat d'hébergement ; aussi, le voyage ayant été décalé de quelques mois, les dates ne correspondaient pas (dates d'hébergement prévues en avril et billet d'avion en septembre). Après avoir essayé de négocier avec le consulat, ils ont exigé : soit que l'on refasse un autre certificat d'hébergement, soit que la mairie de destination (Mayenne) change les dates sur le document ORIGINAL. Aussi, il a fallu que Sivalingam renvoie le certificat d'hébergement chez mes amis et que ceux-ci aillent à leur mairie pour faire changer les dates ! Le temps de l'aller-retour du courrier, et il ne restait que deux jours ouvrés : « Délai trop court pour vous faire le visa ! ».
B) Et quand bien même ils auraient boosté la demande pour la faire en deux jours, ils disent à Sivalingam : « Ah, de toutes façons, ça ne pourrait pas aller, le contrat d'assurance santé que vous avez contracté sur les deux mois va du 14 Septembre au 13 Novembre, alors que votre billet d'avion va du 14 Septembre au 14 Novembre, il manque un jour ! » (Les chiens !)
C) Et quand bien même ils auraient boosté et auraient fait l'impasse sur la date manquante de l'assurance, ils demandaient à Sivalingam des certificats de revenus rigoureux (genre relevés de banque des trois derniers mois et dernier avis d'imposition) qu'il n'avait pas ; le préposé au visa du consulat de France à Pondichéry me confirmant au téléphone : « Nous n'accordons pas de visa aux personnes dont les revenus sont inférieurs à la moitié des revenus de l'hébergeant. Vous n'avez pas à lui payer ses frais de voyage : s'il n'a pas assez d'argent, il ne part pas ! ».

Sur ce dernier point, totalement ahurissant, il faut savoir qu’un cadre supérieur ou un bon médecin indien gagnent dans les trois ou quatre-cent euros par mois à tout casser (un salaire très honorable en Inde !) donc, ce règlement signifie que, à l'exception d'une minorité fortunée, la plupart des Indiens ne peuvent pas prétendre à la moitié des mille euros que doit gagner leur « hébergeur » français ! C’est donc au moins 95% de la population indienne qui n’a même pas le droit ni de se faire offrir le voyage, ni même d’économiser des années durant pour se l’offrir ! Le tourisme en France est tout simplement inaccessible aux Indiens, même à ceux qui ont des revenus confortables : c’est la loi !

Quand je pense au fait que je désire, d’ici deux ans au maximum, m’installer et possiblement passer le restant de mes jours en Inde, et que je vois comment nous traitons (entre autres peuples) les Indiens, j’ai honte d’être français ! Cette phrase, tant galvaudée, est tellement cliché que je n'aurais jamais cru l'employer un jour mais là, je ne vois pas comment exprimer autrement mon indignation !

Je veux bien entendre qu’en termes économiques, la France doive réguler son immigration, qu’on ne puisse pas « accueillir toute la misère du monde », etc. L’Inde ne rigole d’ailleurs pas non plus avec ça, protégeant à juste titre sa fragile économie, et je sais que je vais avoir les plus grandes difficultés à obtenir et à renouveler un visa de travail en Inde, quand bien même j’y trouverai un emploi de professeur de français ou d’anglais comme je le souhaite. Migrer en Inde est un parcours du combattant.

Mais nous ne parlons pas ici d'immigration, et interdire à 95% des ressortissants d’un pays dont la culture, magnifique, est de deux-mille ans plus ancienne que la nôtre, un pays pacifique, démocratique, qui aurait tant de leçons à nous donner sur le plan humain, interdire à la population entière de ce pays de faire du tourisme en France !

Sur ce coup-là, oui, j’ai honte d’être français ! J’ai honte devant mon ami Sivalingam qui ne pourra jamais réaliser son rêve, et devant toute cette Inde qui a changé ma vie, que j’aime et respecte tant !

14 septembre 2008

De la saine colère et de la compassion

Plusieurs personnes se sont récemment étonnées du ton pour le moins agressif de mes derniers articles et m’ont demandé si je me laissais aller à la haine ou quoi… Je reconnais bien volontiers que les mots que j’ai employés sont a priori incompatibles avec l’amour et la compassion que je prône, par ailleurs, au quotidien…

La colère n’est pas la haine ! Une colère peut être saine et dépourvue de haine, tout en exigeant un vocabulaire quelque peu incisif !

Si j’insulte avec allégresse certains organismes politiquement corrects ou les majors de l’industrie du disque (parmi d’autres), c’est parce que, en tant qu’entités intellectuelles, ils me semblent dignes des opprobres les plus virulents. C’est parce que leurs actes sont d’une telle bassesse qu’ils incitent aux insultes les plus basses et à la colère la plus noire. Ils sont nuisibles et c’est la responsabilité de qui s’en rend compte que d’ouvrir sa (grande) gueule !

Si j’avais en face de moi un représentant de la LICRA ou un cadre d’une major du disque, je lui dirais certes ce que je pense mais sans pour autant me permettre de l’insulter de la sorte. Non par lâcheté mais parce que la compassion, telle que la dicte (avec pertinence) le bouddhisme, démontre que chaque être possède en lui au moins une qualité, et ce quels que soient ses défauts. Je m’attaque à des groupes d’individus, à des ensembles, et ceux qui se sentiront personnellement insultés par mes propos ne le seront sans doute que parce que leur conscience leur dictera que ces insultes sont fondées de quelque manière. Pour autant, je m’oppose aux totalitarismes intellectuels que je dénonce. C’est justement cela qui me hérisse le poil chez mes « ennemis » : cet oubli de « l’individu » qui n’est plus qu’un « être idéologique ». Pourtant, (et ce sans vouloir faire de comparaison grossière), Staline, Mao, Pol Pot et même Hitler étaient des êtres humains capables de compassion et de gentillesse à leurs heures. Le film La Chute montre cela très bien : il décrit Hitler à la fois comme un fou meurtrier et comme un être d’une grande gentillesse au quotidien. Les dictateurs de la « pensée unique » de gauche ont reproché au film de donner une image « sympathique » de Hitler. Pourtant La Chute est historiquement véridique : on ne crée pas des allégeances telles que Hitler en a créées en étant odieux du matin au soir. Adolf Hitler était, par moments du moins, un être sympathique. C’est précisément grâce à cela qu’il a su se faire aimer et obéir à ce point de son peuple comme de ses subalternes. Mais cela est inacceptable pour les gens de gauche tout comme il est inacceptable pour ceux de droite que Staline ait pu, lui aussi, avoir de bons côtés. À ce sujet, l’article de Wikipedia sur le concept de « pensée unique » illustre bien l’absurdité à laquelle nous mène l’oubli de la personne humaine. Il n’y a plus que le « camp adverse », qui domine et doit être exterminé sans pitié. Selon les gauchistes, nous sommes dominés par les libéraux et les fachos. Selon ces derniers, nous sommes dominés par les gauchistes. Selon les gens, les gens sont cons, mais qui sont « les gens » ?

Pascal Nègre (PDG de Universal Music France et président du Syndicat National de l’Edition Phonographique) représente par exemple tout ce que je vomis, exècre et dénonce en terme d’hypocrisie intellectuelle, de détournement de la vocation artistique à des fins lucratives, d’ultralibéralisme sauvage et de persécution des citoyens (en l’occurrence les téléchargeurs de musique, qu’il voulait pendre haut et court ou presque). Pour autant, je ne connais pas personnellement Pascal Nègre. Il est indiscutablement mon « ennemi » du point de vue du système qu’il défend. Mais peut-être est-il par ailleurs un père aimant pour ses enfants, un ami fiable pour ceux qui l’entourent, peut-être déverse-t-il une part importante des millions qu’il se fait sur notre dos à des ONG caritatives… Si j’avais Pascal Nègre en face de moi, je ne me priverais pas de lui dire ce que je pense du système insupportable qu’il défend et cautionne (et dont il profite honteusement), mais je chercherais avant tout à instaurer un dialogue avec l’être humain que j’aurais en face de moi. Je chercherais à comprendre si ses actes sont le fait du cynisme le plus inhumain ou de l’aveuglement idéologique le plus total. Je chercherais même à m’assurer que ce n’est pas lui qui a raison et moi tort : on ne sait jamais…

J’en parlais tout à l’heure avec mon ami Christian B. : c’est la responsabilité d’un artiste que de se servir parfois (et je dis bien « parfois »), de son art et de la diffusion de celui-ci pour s’élever contre ce qui lui parait injuste, contre ceux qui lui semblent exercer un pouvoir excessif ou corrompre la logique pour leurs propres intérêts. Plus jeune, j’ai du subir ce choix et passer par des affrontements verbaux dont ma nature pacifique ne se satisfaisait pas. Par la suite, fatigué, je me suis écrasé et j’ai passé quelques années à apprendre l’humilité, au détriment parfois de mes engagements. Internet, en tant qu’outil de diffusion, m’offre aujourd’hui une alternative : je laisse à la toile, à mon métier d’écrivain, la vanité et les débats (auxquels je reste ouvert) de mes combats anti-idéologiques. Dans la « vraie vie », je préfère me vouer à des échanges amicaux et autrement enrichissants, avec d’autres agneaux, loin de toute joute verbale stérile…

Agneau pourpre, dragon blanc, telle est ma binoculaire. L’agneau et le blanc, inoffensifs, s’expriment dans le réel. Le pourpre impertinent et le dragon s’expriment à travers mes textes. J’ai en quelque sorte trouvé un agréable équilibre. Enfin !

Donc, disais-je, ces pourris de gauchistes pseudo-humanistes, ces salopards de majors et autres « industriels » de la culture, ces minables d’extrême droite et ces pouilleux pseudo-rebelles d’antistes anars n’ont qu’à bien se tenir : j’en ai encore beaucoup à dire sur leur gueules de parasites intellectuels et je ne vais dorénavant pas m’en priver !

Oops…

Je suis fichu !

Cet article contient par trois fois le mot « nègre. »

Cette fois, c’est sûr : la LICRA va m’attaquer en justice pour incitation à la haine raciale !

10 septembre 2008

La France a touché le fond, la culture française est morte, R.I.P.

Ben oui...

La preuve ici (mettez le son de votre ordi en route avant de cliquer sur le lien, et prévoyez du valium ensuite).

Merci aux merveilleux cadres et directeurs artistiques de nos majors bien aimées (Sony-BMG, Universal, Warner et EMI avec la complicité bienveillante de la SACEM, des chaînes de télévision et des radios, ces pourris) pour la manière dont ils abrutissent enfants et électeurs avec ce genre d'ordures, tout en exploitant les artistes authentiques d'une manière légalement criminelle (si vous connaissiez les dessous de table de l'industrie musicale, contrats-tiroirs et autres, vous tomberiez des nues !).

Qu'ils en profitent, ces bâtards, de ce marché juteux, parce que la cyber-révolution est en marche et que d'ici une vingtaine d'années au plus, leurs fils iront faire la manche pendant que les vrais musiciens vendront directement leur musique aux gens.

Acheter un disque distribué par une major est un crime contre l'intelligence ! Téléchargez-les gratuitement : les peer-2-peer sont vos amis ! Et si la loi vous fait peur, sachez que l'ancienne loi n'est plus appliquée et que la future loi Olivienne ne menacera plus que ceux qui partagent et non ceux qui téléchargent !

La guerre continue... et ce n'est que le début ! (Pour ceux d'entre vous qui se demandent si l'agneau pourpre n'est pas en train de sombrer du côté obscur : non, non, rassurez-vous lol ! Je vous expliquerai une autre fois ;-D).

6 septembre 2008

Tarés d'intégristes !

Mon article précédent m'a rappelé deux anecdotes sinistres, liées au texte La vérité sur le Christ (je vous invite à suivre le lien et à lire ce très court texte avant de poursuivre, ça vous prendra une minute et ça vous permettra de goûter pleinement à ce qui suit).

C’est bon, vous l’avez lu ? Vous l’aurez compris, le texte en question fut écrit sous pétard, un soir de 2003, alors que j'avais envie de coucher sur le papier toutes les absurdités qui me passaient par la tête, dans un de ces délires à la Ionesco qui me prennent de temps à autre. Bref, une énorme blague qui vous fera rire ou non mais qui en tout cas, moi, m'amusa beaucoup. Pas un mot dans ce texte n’a été voulu par son auteur comme une allusion, une métaphore ou un symbole de quoi que ce soit. C’est juste un tissu de non-sens, un premier jet écrit au fil de la plume et presque pas retravaillé (que voudrait-on retravailler, dans un cas pareil, de toute façon ?!)

Et bien figurez-vous que La vérité sur le Christ, tout ramassis d'énormités délirantes qu'il soit, a pris pour certains une portée politique que je n'aurais jamais soupçonnée !

La première anecdote remonte à la première « parution » du texte (collé sur les murs lors d'une journée porte ouverte à la Friche RVI, dont j'étais alors membre). Un peintre du cru s'offusqua de la phrase « Ce panda géant de la rivière Kwaï va dévorer Médor ». Et bien croyez-le ou pas mais le type me balance que mon texte est une insulte à la mémoire de tous les pauvres soldats qui sont morts sur la rivière Kwaï durant la Seconde Guerre Mondiale, qu’il est scandaleux de plaisanter sur ça, etc.

No comment…

Le pire advint pourtant lors de la parution réelle du texte, dans le premier numéro de Mercure Liquide, en septembre 2004. Cette fois-ci, personne ne vint rien me dire à moi, mais Marion (directrice de publication de la revue), vint un jour me voir, très embarrassée :
- Il faut quand même que je te dise, il y a plusieurs personnes qui sont venues me voir pour se plaindre que ton texte a des relents antisémites.
Je vous dis pas ma tête.
- Hein, quoi ?
- Ben oui, poursuit-elle, c’est à cause de la dernière phrase.

La dernière phrase : « En 2009, Brandon se fait prêtre. Il est crucifiée par les Juifs en 2011 » (La faute de genre est volontaire, Brandon changeant de sexe à chaque scène du texte ou presque).

- Attends un peu, je dis à Marion, tu sais comme moi que j’ai écris la première connerie qui m’est passée par la tête et que le titre a été ajouté a posteriori, justement à cause de cette dernière phrase !
- Je sais, mais on t’accuse de vouloir salir les Juifs en faisant perdurer l’idée que ce sont les Juifs et non les Romains qui ont assassiné Jésus.
- Mais enfin ! J’ai écris ça comme ça ! J’aurais aussi bien pu écrire « les Babyloniens » ou « les Chinois » !
Et Marion de m’expliquer que oui mais bon même si c’est involontaire de ma part je colporte un vieux préjugé contre les Juifs et qu’elle sait bien que je ne suis pas du tout antisémite mais que je devrais comprendre que certaines personnes, etc.

Je n’en veux pas à Marion. Nous venions de publier notre premier numéro, elle était encore toute débutante dans sa fonction de directrice de publication, encore assez jeune, et de fait vulnérable aux opinions de nos tous premiers lecteurs. Ce n’est que parce que j’avais sept ans de métier de plus qu’elle que j’avais appris à ne pas prendre en compte tout ce que tout le monde dit sur tout ce que l’on fait, et Marion l’a appris depuis. Peut-être ce jour-là d’ailleurs, car elle a fini par admettre que tout cela n’avait pas grande importance et que nous n’avions qu’à laisser cancaner les cancaneurs.

Mais quand même, ça m’a laissé matière à réfléchir.

Déjà, mettons les pendules à l’heure : je ne suis pas un spécialiste de la question mais pour autant que je le sache, d’après les Évangiles comme d’après L’homme qui devint Dieu (une biographie historique du Christ, écrite par Gérald Messadié, un écrivain que l’on pourrait difficilement qualifier d’antisémite sans faire preuve de la mauvaise fois la plus délirante), Jésus a certes été arrêté et crucifié par les Romains mais ceci à la demande insistante du clergé Juif, exaspéré par cet agitateur qui remettait en cause leurs institutions. Ceci est un fait à peu près historique (je dis « à peu près » à cause du flou qui persiste inévitablement quant à l’historicité de la vie du Christ). Et ce n’est tout de même pas davantage être antisémite de le dire qu’il n’est antieuropéen d’admettre que nous avons massacré les Amérindiens et réduit les Noirs en esclavage, ou antiallemand que de reconnaître que les Nazis ont assassiné je ne sais combien de millions de Juifs. Ce d’autant qu’il faudrait être sacrément dégénéré pour se servir d’un acte vieux de deux-mille ans, commandité par un petit groupe d’individus, pour incriminer un peuple tout entier (oui, je sais, les dégénérés existent, mais on ne les publie pas dans Mercure Liquide !).

Alors voilà où on en est : à cause d’un innocent délire sous pétard, à cause d’un innocent mot de travers, on se retrouve accusé de mépriser les combattants américains de la rivière Kwai ou d’être un odieux antisémite. La HALDE, la LICRA ou une autre de ces institutions pourraient même m’attaquer en justice pour « incitation à la haine raciale » à cause de La vérité sur le Christ, et compte tenus des excès délirants qu’ils font de leur (pourtant précieuse et nécessaire) mission, je m’y attends d’un jour à l’autre ! Et puis le CFCM pourrait aussi m’attaquer parce que, après tout, Jésus est un prophète reconnu par les Musulmans et que mon texte est presque aussi outrancier que les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Et tant qu’à faire j’encourage quand même une quelconque ligue Catholique à m’attaquer aussi, histoire de ne pas être en reste (parce que, après avoir tyrannisé le monde pendant mille ans, les cathos sont un peu mous ces derniers temps, vous ne trouvez pas ?). Et aussi les associations d’anciens combattants de 39-45 pour l’insulte faite à leurs collègues. Et puis le WWF doit bien pouvoir trouver quelque chose à dire sur l’image que je donne des pandas dans mon texte, et la SPA m’accuser de traiter les chiens comme un bien de consommation et non des êtres vivants… Et puis les féministes parce que l’image que je donne de la femme à travers le personnage de la mère est celle d’une femme soumise… Et aussi l’Ordre National des Pharmaciens à cause de la phrase « saleté d’apothicaire !».

...

Vous viendrez m’apporter des oranges en prison, dites ?

4 septembre 2008

Tout un sinéma !!!

Après que Costes se soit fait attaquer, il y a une dizaine d'années, par Dieu sait quelle ligue anti-raciste pour avoir... dénoncé le Front National en décrivant sur un disque les camps de concentration d'une France post-Le Pen (!) et que la HALDE ait dénoncé le muselage des chiens dits dangereux comme une « discrimination raciale » parce que tous les chiens doivent être muselés ou aucun sinon c'est raciste (!!), voilà que la LICRA, insatisfaite du tollé déjà fait autour de cette affaire, décide d'attaquer Siné en justice pour « incitation à la haine raciale (!!!) ».

Le fait est que la HALDE, la LICRA et leurs comparses sont une bande de trous de balles hypocrites et paranoïaques qui ne comprennent rien ni à l’humour noir, ni au second degré, ni au bon sens d'ailleurs, et que ces dégénérés mentaux foutent en l’air toutes les valeurs qu’ils sont censé défendre et leurs méthodes me font penser aux plus obscurs procès du stalinisme. Et qu’ils m’attaquent en justice pour propos homophobes (« trous de balles ») ou fascisants (« stalinisme ») si ça les amuse : je les emmerde, eux et tous ces pourris minables qui veulent nous vendre un totalitarisme idéologique au nom de la défense des droits de l’homme !

3 septembre 2008

Plus t'es splendide, plus t'es lucide !

Il est totalement glamour de tartiner son nutella sur du pain avec un couteau à poisson en argent !

(Méthode testée et approuvée par Shaomi, star dans sa salle de bain - dans sa cuisine en l'occurrence - qui garde ses lunettes de soleil pour dormir !)

2 septembre 2008

Touche pas à ma potasse !

« Au bout d’une demi-heure, je prends le parti d’interrompre l’honnête industriel.
- Monsieur, lui dis-je, le tableau que vous venez de m’exposer est tracé de main de maître, et je dois avouer que vous m’avez presque convaincu. Le moindre des produits chimiques prend dans votre bouche une valeur toute particulière, et je crois que les résultats que vous avez atteints jusqu’ici ne sont rien en comparaison de ceux que vous pouvez espérer. Je me permettrai cependant de faire mes réserves sur la potasse. Il me semble que vous ne rendez pas suffisamment justice à la potasse.
- Moi ? fait l’honnête industriel interloqué ; mais je n’en ai pas encore parlé !
- Justement. Votre silence est plein de sous-entendus hostiles. N’oubliez pas, Monsieur, que je suis ingénieur ; rien n’échappe à un ingénieur. »

Georges Darien, Le Voleur.

1 septembre 2008

La tentation de l'eau / 1 - Comme le temps qu'il fait

1- Comme le temps qu'il fait
2- Cartographie des conséquences
3- ???








comme le temps qu’il fait
ajourné, bercé
nuages ocres visionneuses

visionnaire, l’air
erre, dans l’hésitation
d’une maison ou d’un temple

silence au bout du tunnel
romance qui bat de l’aile
adultes nous veut le temps

deux mains face à face
choisir est ce que la vie impose
lorsque l’on implose, reste la prose

sans concentration, point de choix
nulle voie qui se démêle
ne t’inquiète pas, petite chouette

sans la voix, sans la prière d’hier
demain est un songe abstrait
retroussé du réel

comme le temps qu’il fait
je change sans cesse
bleu ciel, soleil, bruine & poussière

c’est deux, ou un
construire un nid ?
construire le temps qui passe 

qui saura où va la rivière
qui emportera sans bruit
la prière ?

les lèvres se déplacent
continuité rétroactive
relectures de l’intuition

tentation de l’eau, si forte
il faut délice & calice 
pour éveiller l’éternité

le voile des autres
derrière lequel
le voile de toi

comme le temps qu’il fait
comme le temps défait
l’eau m’a choisi

si le moment ne s’efface
le fantasme prend trop de place
tout se glace & nous dépasse

un train se déroule & coule
paysages bleus & enneigés
croisée devenue pilier

telle une statue
sans l’eau pour l’éroder
l’éloge de la fuite règnerait

tes vaguelettes, mes bandelettes
nos mots si maladroits
chut ! taisons ce qui n’existe plus

ne me laisse pas partir, tentation de l’eau
sois plus forte que 
la tentation du sable
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