10 décembre 2009

Amnésie

Le maire d'Amnéville a été condamné pour faux et usage de faux mais ce n'est pas grave puisque tous les habitants d'Amnéville sont, par définition, amnésiques. Ils auront donc bientôt tout oublié et le maire sera réélu ^^


7 décembre 2009

... (32)

les poissons rouges tournent de rage
boivent leur urine en corps
frustrés par la vitre
ils nous menacent
sans bruit


4 décembre 2009

La Compagnizz, la série : épisode 9 - Sainthomas traumatisé par Denis Lecarme

Explications et épisode 1 ici.
Épisode 2 ici.
Épisode 3 ici.
Épisode 4 ici.
Épisode 5 ici.
Épisode 6 ici.
Épisode 7 ici.
Épisode 8 ici.

Il y a quinze jours, vous avez pu entendre les doléances de Sainthomas par rapport à ce qu'il attendait de sa carrière de musicien. Aujourd'hui, vous allez voir que Thomas a parfois... des soucis de confiance en lui ! Ou comment le nouveau gimmick de Denis Lecarme le plonge dans une panique irraisonnée !

La Compagnizz, la série : épisode 9 - Sainthomas traumatisé par Denis Lecarme

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A la semaine prochaine pour un nouvel épisode !

3 décembre 2009

Toutes ces histoires...

C'est drôle, parce que je n'ai pas du tout peur de mourir. J'ai peur de la souffrance qui peut précéder la mort mais je n'ai pas du tout peur de mourir. D'une part cela me rapprochera de ma prochaine incarnation (dans un monde sans arthropodes, j'espère), mais même si je me trompe et qu'il n'y a rien, je suis d'accord avec Socrate qui explique que de toute façon, puisque nous ignorons ce qu'est la mort il est absurde de la craindre puisque si il y a quelque chose, ça ne peut pas être pire qu'ici et, s'il n'y a rien, nous ne serons plus en état de nous plaindre de notre propre néant...

Pourtant, il m'arrive parfois d'avoir peur de mourir jeune, non pas à cause de ce que je ne vivrai pas (j'en ai déjà tant vécu) mais à cause de toutes ces histoires que je n'aurai pas eu le temps d'écrire !

Non que je n'en ai pas déjà écrit beaucoup. J'en ai écrit un paquet pendant toutes ces années, dont quelques unes sont disponibles en ligne. Mais il reste toutes celles qui attendent, qui sont là en train d'être conçues ou finalisées dans ma tête : les plus importantes puisqu'il faut si longtemps pour acquérir une maturité dans sa pratique artistique... Concrètement, à trente-trois ans, ma bibliographie officielle (donc aboutie), si l'on en ôte tout ce qui n'est pas publié (y compris un roman complet), ne compte que Fragments nocturnes, Tabloïde, et les deux tomes de Homo Superior qui paraitront l'an prochain chez Ankama Editions. C'est très peu au regard de toutes les histoires que j'ai commencées, que j'ai en tête, que je n'ai pas finalisées... Ce n'est qu'un tout petit début...

Sauf que pour le moment j'ai besoin de me consacrer à mon taf de chargé de diffusion, certes culturel mais point littéraire, pour vivre. Et à ma formation en FLE, pour préparer mon exil en Asie, et tout ça prend du temps sur ma création, et même si je suis en train de préparer une demi-douzaine de projets de BD avec autant de dessinateurs, que je vais tâcher de vendre au prochain festival d'Angoulême, j'ai la sensation de ne pas faire ce qui est la chose la plus importante de ma vie : écrire.

C'est étrange, pourtant, parce que le monde n'a pas besoin de ces histoires. Enfin, je ne crois pas. Même si je suis certain de ne pas être le plus mauvais du lot, loin s'en faut, il existe des tonnes de romanciers et de scénaristes plus talentueux que moi, dont le travail marquera l'histoire de l'art, bouleversera la vie de milliers de gens et d'artistes. Je n'ai pas cette prétention. Mais l'enjeu n'est pas là. L'enjeu existe en soi : c'est celui de toutes ces histoires qui veulent être écrites, qui hurlent chaque jour leur besoin d'être écrites dans ma tête, qui ont besoin de l'être, et qui ne le sont pas toujours... Leur succès commercial, leur impact historique, n'a en réalité aucune importance. Ce qui a de l'importance c'est que je puisse les écrire, c'est qu'elles existent, quand bien même il n'y aurait personne pour les lire. Je ne sais foutrement pas pourquoi. C'est comme ça. C'est tout.

Alors voilà, j'ai toute confiance en ce Shiva que vous appelez Dieu pour me rappeler quand le moment sera venu, mais je suis navré d'avance si je n'ai pas eu le temps d'écrire toutes les histoires qu'il me fallait écrire. Vraiment navré pour ces orphelines, qui n'attendaient que moi. Je fais comme je peux, autant que je peux. Si un jour je peux de nouveau me consacrer totalement à elles, comme je l'ai fait à certaines périodes de ma vie, je le ferai, promis juré.
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