17 février 2006

Utopia

Puisque je vous parlais de Goldfrapp, je recopie ici les paroles du titre Utopia (issu de leur premier album, Felt Mountain).

Ce texte est pour moi l'archétype du poème parfait, tout en mystères et en ambiguïtés. C'est exactement le type de poésie à laquelle j'aspire. Une utopie poétique, en somme ^^


It's a strange day
No colours or shapes
No sound in my head
I forget who i am
When i'm with you
There's no reason
There's no sense
I'm not supposed to feel
I forget who i am
I forget
Fascist baby
Utopia, utopia

My dog needs new ears
Make his eyes see forever
Make him live like me
Again and again
Fascist baby
Utopia, utopia

I'm wired to the world
That's how i know everything
I'm super brain
That's how they made me
Fascist baby
Utopia, utopia

14 février 2006

Colère (et amour)

L’artiste parfois taquine et titille. C’est l’une de ses fonctions dans la société et c’est tant mieux.

Les réactions du monde musulman quant aux caricatures du prophète sont ridicules et tout autant celles de ceux qui leur opposent la liberté d’expression comme argument. Ces derniers ne font que sacraliser davantage le débat, opposant l’icône sacrée « liberté d’expression » à l’icône sacrée « interdit religieux », et les deux icônes s’en vont batailler dans une morgue et un sérieux démoralisants !

Le Dalaï-lama ne s’offusquerait sans doute pas d’une caricature – même cruelle - du Bouddha et c’est justement là que se trouve sa sagesse ! Celui qui au nom de sa foi en Dieu refuse que l’on ironise sur Dieu pêche par orgueil et réduit Dieu (et ses prophètes) à des préoccupations bassement humaines.

Les frasques auxquelles on a assisté ces dernières semaines à ce sujet, si elles n’étaient tragiques de par leur contexte et leurs conséquences, mériteraient d’être montrées du doigt par une foule hilare ! Faute de cela, contentons-nous d’inciter les caricaturistes du monde entier à recouvrir les murs de caricatures des différents prophètes (toutes religions confondues) dans les pauses les plus ridicules.

« Je veux pas être ici ! Ils sont tous FOUS ! » (cri de l’apprenti-Tabuki)

Alors voilà, du coup je publie un poème d’amour pour compenser, écrit tout à l'heure en écoutant Goldfrapp (Aah... Goldfrapp ! Je suis de plus en plus accro !).

La croquette est la même que dans Leurre, quoi que nos relations aient légèrement évoluées depuis ;-)

Shaomi,
Poète béni, agneau pourpre et apprenti-Tabuki depuis 1976.

AMIANTE

en dessous
de ta soie
souples abysses
humaines
éclatante humanité

latente
énergie
de tes mots croisés
retours-allers
indécision ciseau

toucher
magique
porté
physique
toile emportée qui se livre

danse évidence
dense
enivre-moi de sens
tes mots
à boire

tabuki
ravi
je suis
ton eau
ma jouvence

éclat
intérieur
de ce que tu portes
en toi
foi est loi

viens
reste
corps-gâteau
âme-sœur
amie-amante

amiante
à jamais
s’il te plait
sois la muse utopique
qui m’exhorte & me berce
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