28 juin 2005

Re re retour (blanc)

Encore trop long silence sur ce blog… mais puisque, enfin ! la canicule est de retour… La moiteur est, vous le savez, mon élément comme celui de mon verbe. Je m'y baigne avec délice, je m'en nourris & m'en régale.

Après (& depuis) mon 11 septembre personnel en mars :
- réveil douloureux à un moi-même qui n’était jusque-là que trop d’extrêmes
- deuil terrible à faire : cœur brisédéchirécharcutébrûlé (& personne ne comprend !)
- long apprentissage du silence & recollage des morceaux, la route est pénible mais au bout il y a...
- réalisation de ce Blanc qui est le vrai moi, prières & méditations
- rêves d’Inde & de Chine : décisions majeures…
- faux espoirs & encore quelques mauvaises routes mais vigilance accrue, toujours accrue

Quelques travaux récents parleront mieux, d’où les poèmes juste là en dessous. Je vous invite aussi à relire Ce qui meurt, qui est dans la même lignée que tout ça…

Je boycottais ferme la tarévision & l’enfernet ces temps-ci, mais je vais tâcher de faire vivre ce blog un peu plus à l’avenir, restez connectés, il y a tant à dire !

Leurre




















oiseau
chasse oiseau

hors de moi
corbeaux

être le rêve d’un souvenir
satisfaction

étoile
remplace fantômes

extatique fatigue
me rapproche

de jour en jour
je viens à moi

de jour en jour
tu viens à moi

repousse les herbes
du printemps

ressemble à l’été
merci pour mon cœur libéré

secondes furtives
jeux quête esquive

je focalise
cristallise

enfin détourné
de ces monstres noirs

choisi nourri
heureux tapi

n’est-ce que parenthèse
glissement transition ?

ou bien étape naissante
de nouveau délice ?



(Parfois un leurre est salvateur, si l'on a la prudence de se rendre compte qu'il en est un. Celui-ci m'aura bien aidé, et je l'en remercie...)

27 juin 2005

Soisilence
















me découvre blanc
dans chaque parcelle, semblable, différent
séparant les parties
pour unifier le tout

fais silence au cœur de mon cœur
me laisse envahir par ce pilier de lumière
le vrai je
non cet ego qui me (dé)portait

la vraie musique ressemble au silence
elle a sa douceur, sa moite saveur, je l’écoute
le bruit s’effondre
je souris

résonnent ces ruisselets de métal
unifiant les parcelles, leur murmurant pour accorder
leurs divergences
dans ces conflits, l’être n’est pas

mutations d’un soi-temps
juste à temps : trop de trop étouffait sans nourrir
tout est en dedans
le reste passe

après les larmes du deuil
d’un soi & de ce qui s’est échappé
après les regrets pour le brouillard
vient le réel

je suis n’est pas ce je suis-là ni je suis là
enfin naît ce qui a toujours été là
plus de masques ni d’excuses
de refus ni de lienspeurs

ce qui est, est
je suis ce qui est & ce qui est pourrait être ce qui n’est pas
miroir, toujours
depuis tant de tant, je m’attendais à cet endroit


À propos de la découverte du soi, le vrai, sans majuscule. Et de celle du silence, bien sûr. Je n'ai encore fait que l'effleurer. Ça ressemble un peu à la Croisée des Chemins, mais c'est blanc au lieu d'être bleu. J'y suis bien, loin de l'affect et du mental qui sont en moi mais ne sont pas moi. Loin de l'extrême qui fut mon épouse durant si longtemps... Affaire à suivre.

Perdu vagues

















perdu vagues
vagues
abonde le temps
être heurté enrobé de coton
bleu
où sont les rythmes ?

heurestardives
labeur de brumes
torpeur des êtres
réveillés
dans leurs hlm
blême

désirs 2 corps
noircis
par les r&incarnations
carnation mmh…
visions d’épaules voilées
flashes aperçus de là vers l’entre 2

entre à peine à ton insu
dans l’antre
arrimée, là dans ta chair
délivrée
de l’hiver
amer

à la mer
la fuite !
dans le miroir il n’y a plus que
des espoirs ?
le canapé
en paix

tout va bien
le torchon brûle
crapule
accouche & couche/touche !
à toi
soie

décret :
nous repousserons
les herbes
de l’été
dernier
[a p zé]


Texte un peu plus ancien puisque datant de l'automne (écrit à peu près en même temps que Ce qui meurt). Comme Ce qui meurt, il s'agit des deuils de l'été, des doutes de l'hiver, et de comment ils m'ont mené aux deuils du printemps. La loi des causes et des effets est immuable, inévitable, presque fascinante.

Envies de deuil




















trop de big écrase le bang !
sous des faux-semblants de souplesse
affaisse/presse/blesse
la nuit est le festival off du réel
envies de deuil
loin les choses qui nous rattachent à ça ou ça
les liens les biens les riens
qui a caché les ciseaux ?
envies de deuil &
incapable de s’accrocher
les fuites sont comme des mots fléchés
dédale mental chaque contrat mental est édicté
contrat dicté contracté par contradiction
chaque image
chaque image est un fragment de mémoire immédiate
je me rappellerai du présent
du présent
certains regards on ne veut pas les croiser
n’être croisé qu’à la scène
dans le physique n’être extrême
que dans les lignes de fuite
envie de deuil ne provoque-t-elle pas la mort ?
besoin de « tout va bien »
« & surtout ne crie pas »
mais la moitié du chemin
se fait surtout dans la tête
est celle qui est dans la tête
parfois, il vaudrait mieux être sot
ou s’écouler avec le flot

Ou comment mon inconscient m’a averti en novembre du crash à venir… Ainsi tout était déjà là en moi, l’Univers n’avait plus qu’à glisser quelques grains de sables dans les rouages et à me laisser aller droit dans le mur. Il le fallait pour que le choc m’éveille. Tout était dans ce texte. Je serai désormais attentif à ce que dit mon verbe ;)

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