30 avril 2007

Star Wars, une oeuvre politique ?

Le monde se divise en deux catégories : ceux qui considèrent Star Wars comme un chef d’œuvre incontournable, et ceux qui n’y voient qu’un bon divertissement. Je ne reviendrai pas ici sur les vertus shakespeariennes de la saga Skywalker, tant elles me semblent évidentes, mais plutôt sur un aspect largement ignoré de l’œuvre de George Lucas : sa dimension politique ! La trilogie originale n’était déjà pas exempte de métaphores politiques : le totalitarisme de l’Empire était le fruit d’une époque encore marquée par l’ombre du nazisme, d’un monde encore à demi écrasé par le communisme ; sans parler de la double trahison du gouvernement Nixon envers le peuple américain : la guerre du Vietnam, imposée à une jeunesse qui n’en voulait pas, et le scandale du Watergate. George Lucas avait d’ailleurs déjà exprimé sa peur du totalitarisme à travers son premier film, THX 1138, libre ré-interprétation du 1984 d’Orwell et du Meilleur des Mondes d’Huxley, un film profondément humaniste et lucide ! Mais après tout, toute bonne saga de SF ou de fantasy se doit d’avoir un méchant cruel et puissant : l’Empire remplissait aussi (surtout ?) cette fonction dramatique.

Beaucoup plus complexes sont les manipulations politiques du Sénateur Palpatine dans le seconde trilogie, et leurs liens avec l’actualité sont si flagrants que je suis effaré de voir à quel point nul n’y fait jamais référence ! Dès l’ Épisode I, l’ennemi désigné (la Fédération du Commerce) rappelle étrangement des institutions qui font peur (l’OMC et le FMI, sans parler des multinationales). Le nerf de la guerre n’est d’ailleurs pas, pour la FDC, l’accession au pouvoir, mais l’augmentation des profits. On notera au passage le caractère hautement féministe du personnage de la Reine Amidala, digne successeur de la Princesse Leia (éternelle figure cinématographique d’une femme à la fois diplomate et guerrière, indépendante et forte). Dans les Épisodes II et III, le récit renvoie de nouveau à l’actualité : la façon dont Palpatine joue double jeu, fomente et nourrit un conflit militaire à seule fin de prendre, puis conserver, le pouvoir politique, ne renvoie-t-il pas à un certain George W. Bush ? L’instrumentalisation du terrorisme, la guerre sous de faux prétextes, le durcissement du régime au nom de la sécurité des citoyens… Autant de méthodes communes à Bush et Palpatine ! Le financement de l’ennemi afin d’ériger un épouvantail en est une autre : de même que Palpatine soutient en sous-marin les Séparatistes, les  États-Unis ont longtemps armés les Talibans et l’Irak. Et de même que Palpatine écrase ses « pantins » lorsqu’il n’en a plus besoin, les Etats-Unis… Vous me suivez…

George Lucas a-t-il consciemment voulu cet aspect politique de son œuvre ? Il ne l’a jamais dit ouvertement. Mais, comme on nous l’apprend à l’école, il y a ce que l’auteur a voulu dire et ce que l’œuvre dit. Quelles qu’aient été les intentions de Lucas, son œuvre est éminemment plus engagée qu’il n’y paraît ! Quant à Lucas lui-même, beaucoup le considèrent aujourd’hui comme une vulgaire « major », bonne à abattre. C’est oublier à quel point le cinéaste a toujours lutté pour maintenir son indépendance vis-à-vis des géants d’Hollywood. Le tournage de la première trilogie fut un âpre combat contre la Fox tout d’abord, puis contre les puissants syndicats Hollywoodiens. Lucas est aujourd’hui a la tête d’un empire économique, mais il reste seul maître à bord de son navire et se dit conscient du paradoxe qu’il est lui-même devenu. Il continue pourtant de se revendiquer comme un cinéaste « indépendant » et le fait est qu’il l’est.

Star Wars, un simple divertissement ? Oui, mais aussi, en vrac : les six plus grands films de SF jamais réalisés ; un pamphlet politique anti-libéral, pro-démocratie et féministe ; une vulgarisation acceptable des spiritualités orientales ; une œuvre visionnaire qui révolutionna en son temps la manière dont on fait les films ; un progrès technologique majeur ; un rejet violent des studios hollywoodiens ; une tragédie héritière tant des Grecs que de Shakespeare ou Racine…

Pas si mal, pour un simple divertissement…

23 avril 2007

La gauche est lamentable... et c'est un drame !

Alors que Sarkozy, finaud, nous fait un véritable discours de gauche et appelle à un débat « digne », les représentants de Ségolène Royal (Fabius et Hollande en tête) aboient en chœur sur TF1, tels des roquets, n’ayant rien d’autre à dire que « Sarkozy est un monstre », sans toucher un mot de leurs « cent propositions ». En face d’eux, les représentants de Sarkozy, l’inattaquable Simone Veil en tête, sourient avec condescendance et défendent coûte que coûte un projet politique qui, quoi qu’on en pense, a au moins le mérite d’être clair ! Voilà ce que fut, hier soir, l’affrontement gauche/droite sur la chaîne la plus regardée de France. Fidèle aux mauvaises habitudes qu’elle a prise depuis 2002, la gauche ne sait plus s’exprimer que pour critiquer l’adversaire, incapable de comprendre que c’est précisément cela qui dégoûte les Français (le succès de Bayrou n’en est-il pas la preuve ?). Quant aux petits partis de gauche et d’extrême gauche, ils se limitent à « tout sauf Sarkozy » : leurs consignes de vote font davantage penser au « votez Chirac pour vider Le Pen » de 2002 qu’à un véritable soutien au projet de Ségolène Royal !

Quant au discours de Ségolène elle-même, il fallait la voir, raide comme un piquet, récitant son texte sur le ton d’une élève de CM2, les yeux rivés sur son texte… Après l’engouement de Sarkozy, après l’enthousiasme de Bayrou, elle paraissait bien fadasse, bien peu convaincue par son propre projet, notre candidate numéro 2 !

Le Parti Socialiste aurait voulu se tirer une balle dans le pied, hier soir, qu’il ne s’y serait pas mieux pris ! L’UMP est sûr de lui, déterminé, sérieux et recentré sur des propositions concrètes (une fois encore, quoi qu’on en pense), alors que le PS semble nous dire de voter pour lui non parce qu’il va résoudre les problèmes de la France, mais parce qu’il vaut mieux une gauche molle qu’une droite ferme !
Le sectarisme du Parti Socialiste, sa détermination à se placer en contre pouvoir lorsqu’il est plus que jamais temps pour lui de se réaffirmer comme pouvoir, m’inquiète terriblement parce qu’il ouvre une voie royale (sans jeu de mot) à Nicolas Sarkozy et parce que, même en cas de victoire, il inquiète sur la capacité de la gauche à gouverner. Notre gauche agonise et c’est un drame pour ce pays qui s’est toujours reconnu dans la pluralité et l’alternance gauche/droite. Et c’est surtout un drame pour tous ceux qui ne veulent pas de Sarkozy !
Reste quelques bonnes nouvelles : la chute, que j’espère inéluctable, de l’extrême droite et la participation massive des Français à cette élection. Mais il reste deux semaines à Mme Royal pour se réveiller et faire taire ses roquets. Tout se jouera, sans doute, lors du débat entre les deux candidats… Mais Sarkozy, qui aspire depuis si longtemps au pouvoir, n’en a jamais été aussi proche. S’il gagne cette élection, il ne faudra pas s’en prendre aux électeurs, mais bien au PS, qui n’aura pas voulu défendre ses idées, ni comprendre que les électeurs en ont marre de voir les querelles politiques prendre le pas sur un véritable débat.

On verra bien… mais c’est mal barré !

12 avril 2007

Samedi soir

LUI : Allo ?
ELLE : Robert ? C’est Stella.
LUI : Oh, Stella, ça va ?
Bon, là Robert 'faut qu’t’assures !
ELLE : Ouais, ça va, ça va...
LUI : T’appelles d’où, là ? Y’a comme un bruit de foule.
ELLE : Je suis au Barbaramix avec des potes. Tu veux passer ?
Bon, Robert, y faut la jouer finement !
LUI : Heu, c’est à dire que mon chat est malade. Il a chassé une souris dont la date de péremption était dépassée.
ELLE (l’air déçue) : Oh...
LUI (l’air content qu’elle ait l’air déçue) : Rien de grave, mais il vomit à peu près tous les quarts d’heure et je pense qu’il vaut mieux que je reste près de lui.
ELLE (l’air contente qu’il ait l’air content qu’elle ait eu l’air déçue) : Oh... Assure, tu peux bien le laisser une petite heure ou deux. Barbara mixe et ça tue !
Allez Rob’, à toi d’jouer !
LUI : Pourquoi tu ne passerais pas un peu plus tard, plutôt.
ELLE (confuse) : Plutard plus tôt ou plutôt plus tard ?
LUI : Plutôt plus tard.
ELLE : Oh.
LUI : Alors, ça te dit ? J’ai des sugar-snaps, en plus.
ELLE : Des sugar-snaps ? Oh oh oh ! C’est tentant.
Oh oui chérie laisse-toi tenter.
ELLE : Mais je sais pas, j’ai deux copines avec moi, ‘faut que je leur demande. En plus on dépend du métro.
DEUX copines !!! Fouloulou !
LUI : Vous n’avez qu’à dormir chez moi.
ELLE : On va pas te déranger.
LUI : Y’a pas de problème, je t’assure.
ELLE : T’es un ange. Je leur demande et je te rappelle, OK ?
LUI : OK. Bises.
Malheureusement pour Robert, une pelleteuse alla se crasher dans le Barbaramix quelques secondes après, provocant l’écroulement de l’immeuble entier. Non seulement les clients du bar furent-ils tous tués sur le coup, mais de surcroît le Barbaramix n’obtint jamais sa licence de trois heures du matin. La pelleteuse était en effet pilotée par un client du bar, ivre bien entendu.
Aujourd’hui, trente ans plus tard, Robert est toujours vierge.

10 avril 2007

Ouvrez le feu sur les majors, leurs complices & leurs « cuisiniers ! »

Ils monopolisent le marché de la musique, les ondes radio et la télévision et, de fait, écrasent les petits labels et artistes tout en abrutissant la population !

Ils mentent, en accord avec les grands médias, sur la nature de l’art et des artistes, faisant passer leurs Lara Fabian, Elie Chouraqui et autres Pascal Obispo pour de « grands artistes ! »

Ils poursuivent en justice les internautes qui téléchargent sur les p2p, prenant pour boucs émissaires quelques pauvres bougres, au lieu de réfléchir à l’inévitable solution alternative ! Et en plus ils prétendent ainsi défendre la diversité musicale (« télécharger Johnny nous empêche d'investir dans de nouveaux talents ») alors qu'on sait bien que les nouveaux talents, ils ne les découvrent plus, ils les fabriquent. Quant à la diversité, il suffit d'allumer la radio ou la télé pour constater que vingt ou trente merdes tournent en boucle, ou alors ce sont les éternels vieux « tubes » ressassés jusqu'à ce que mort s'en suive !
Et maintenant…
Ils nous volent, nous les internautes qui mettons notre travail en ligne…

Vous n’y croyez pas ? Cliquez donc sur ce lien !

Mort à Universal !
Mort à Sony BMG !
Mort à Warner Bros. !
Mort a EMI !
Mort à MTV !
Mort à MCM !
Mort à TF1M6 !
Mort à RFMRadioNostalgieEurope2FunRadioNRJSkyrock !

(Oui, je sais, je suis d’humeur guerrière aujourd’hui mais après trois vols de ma carte bleue en six mois - contre zéro en onze ans à Lyon, Marseille commence à me rendre nerveux et puisque je ne peux pas m’en prendre aux petits truands sans lancer un débat huileux en cette période électorale et/ou passer pour ce que je ne suis pas (un Sarkosiste), je m’attaque aux grands voleurs hé hé !)

En parlant de Sarkozy, il « inclinerait à penser qu'on naît pédophile », pour des raisons génétiques. Je déplorais il y a quelques mois l'ignorance crasse des gens qui nous gouvernent lorsqu'il s'agit de la nature & de la psychologie humaine, nous voilà en plein dedans !

Bonjour chez vous ;-)

3 avril 2007

La conjuration des imbéciles

Tout d’abord, un petit cours de chimie :

Mercure sans liquide = www.mercure.com
Pas très bandant, hein ?

Liquide sans mercure = www.liquide.com
Encore pire…

Mercure + Liquide = www.mercureliquide.com
Et là, c’est TOP !

Plus sérieusement, je voulais vous toucher deux mots d’un roman tout à fait étonnant, que je rangerai dans la catégorie des œuvres « improbables » au même titre que Le Château de Kafka et La Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole, dont je vous parlais plus tôt sur ce blog. Par « improbables » j’entends des œuvres si surprenantes, si inattendues, que l’on n’eut jamais imaginé qu’elles puissent venir au monde. L’extraordinaire film Punch-Drunk Love, de Paul Thomas Anderson, entrerait aussi dans cette catégorie.

Le roman en question c’est L’ange des Ténèbres, de l’écrivain Argentin Ernesto Sabato (aujourd’hui âgé de quatre-vingt-seize ans !), un roman qui n’est pas vraiment un roman, mais plutôt un assemblage de saynètes, de réflexions sur (en vrac) la création littéraire, le statut de personnage public, les relations entre l’art et la politique, la paranoïa, la torture pratiquée par les régimes autoritaires, et j’en passe… Plutôt que de m’étendre dans une critique littéraire dont je suis incapable, je préfère laisser parler l’auteur à travers quelques extraits absolument délicieux (la traduction est de Maurice Manly).

« Ces rêves me rendront folle, lui disait-elle en le regardant fixement, comme essayant de déchiffrer ses secrètes intentions. Oui, oui, répondit-il, j’y veillerai, n’aie pas peur. »

Le passage suivant décrit l’incapacité de Sabato à se mettre à écrire, assailli qu’il est d’incessantes interruptions venues de l’extérieur. Sabato parle de lui-même à la troisième personne.
« À ce moment-là, Isabel l’appelle au téléphone pour lui dire qu’Alfredo dit que quelqu’un lui a dit que G. a dit (où et comment ?) que lui, Sabato, a dit je ne sais quoi, de sorte qu’Isabel pense que Sabato devrait faire savoir (mais à qui, quand, comment ?) que telle version de ses propos est inexacte.
Il s’ensuit plusieurs jours de dépression durant lesquelles il se dit : 1) que ça ne vaut pas la peine d’expliquer à G. quoi que ce soit qu’il ait pu dire auparavant ; 2) que ça ne vaut pas la peine d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit sur n’importe quel sujet passé, présent ou à venir ; 3) qu’il vaudrait mieux ne pas être une personnalité et 4) qu’il vaudrait encore bien mieux ne pas être né du tout. C’est un programme si vaste et si difficile à mener, surtout en ce qui concerne le fait de n’être pas né du tout, que sa formulation le plonge plus avant dans la dépression qu’avait commencé d’annoncer la douleur au bras. »
S’ensuivent quatre pages hilarantes où Sabato poursuit l’énumération des incessantes perturbations, jusqu’à renoncer à écrire.

Voici à présent quelques extraits d’une longue lettre à un jeune écrivain qui lui demande conseil, sorte de « remix » personnel des Lettres à un jeune poète de Rilke. Le jeune écrivain se demande notamment comment réagir à la critique.
« Il n’y a que l’art des autres artistes pour te sauver en de tels moments, pour te consoler et t’aider. Seule peut t’être utile - c’est effrayant ! - la souffrance des êtres vraiment grands qui ont parcouru ce calvaire avant toi. »
« Tu auras besoin à la fois de modestie vis-à-vis des géants de l’art et d’arrogance vis-à-vis des imbéciles, tu auras besoin d’affection et du courage de rester seul, de refuser la tentation - qui est aussi un danger - des petits groupes, des galeries des glaces. »
« L’avenir est triste de toute façon : si tu échoues, parce que l’échec est toujours pénible et, dans le cas de l’artiste, tragique ; et si tu réussis, parce que le triomphe est toujours une sorte de vulgarité, une somme de malentendus, une manipulation ; on devient cette chose dégoutante que l’on appelle une personnalité. »

Un dernier extraits, enfin, que je jetterais volontiers à la figure de tous les babapunks qui s’insurgent contre l’art « individualiste » et « non-militant » :
« La faute de logique que vous commettez est à peu près la suivante : l’introspection consiste à s’enfoncer dans le moi, or le moi solitaire est un égoïste qui se moque pas mal du monde, ou bien un contre-révolutionnaire qui essaie de nous faire croire que les problèmes se trouvent au fond de l’âme au lieu de résider dans l’organisation sociale, etc. Vous négligez seulement un petit détail : c’est que le moi solitaire n’existe pas. L’homme existe dans une société ; s’il souffre, s’il lutte, même s’il se cache, dans cette société. Vivre, c’est coexister. La coexistence du moi et du monde. Il n’y a pas que les attitudes volontaires et à l’état de veille qui soient la conséquence de cette coexistence. Même vos rêves et vos cauchemars. Même les délires des fous. De ce point de vue, le roman le plus subjectif est social et, directement ou par des détours, porte témoignage sur la réalité tout entière. Il n’y a pas des romans d’introspection d’un coté et des romans sociaux de l’autre, mon petit ami, il y a de grands romans et des petits romans. Il y a la bonne littérature et la mauvaise. Et vous pouvez être tranquille, l’écrivain en question, même s’il est tout riquiqui, fournira toujours son témoignage au monde. »

Ernesto Sabato est un observateur fin et insatiable du monde, qui, à l’instar d’un Dantec, ne supporte pas l’imposture intellectuelle et les débats médiocres. Mais à l’inverse de Dantec, Sabato souffre de devoir (d’être obligé de) prendre la parole pour défendre sa vérité. C’est ce qui rend le personnage et ses personnages aussi touchants et fait de L’ange des Ténèbres un livre profondément humaniste, en dépit de son intransigeance. Ainsi qu'un succulent auto-portait de célébrité paranoïaque.

En parlant de débats médiocres, je voulais vous citer une conversation que j’ai eue avec un babapunk :
LUI : Oui, je suis contre le droit de propriété ! Tu trouves ça normal que des gens travaillent pour payer un loyer à quelqu’un d’autre, toi ?
MOI : Ok. Et toi, tu fais quoi ?
LUI : Rien.
MOI : Comment rien ?
LUI : Je bois, je sors, je parle. J’ai renoncé à toute autre activité.
MOI : Et tu vis de quoi ?
LUI : Je suis au RMI.
MOI : Et tu trouves ça normal que des gens travaillent pour te payer ta bière et tes clopes ?
LUI : Mais c’est pas du tout pareil !

Non que je sois contre le RMI (je serais vraiment mal placé) mais par contre, je suis vraiment contre les raisonnements scabreux, malhonnêtes, qui mettent la raison au service de l’idéologie. Un peu comme ces candidats d’extrême gauche qui prétendent que les émeutes de la Gare du Nord sont la faute aux transports en commun payants. Que les transports soient gratuits pour tous : mille fois oui ! Décréter que leur non-gratuité pousse les gens à la violence : non ! J’ai fraudé mille fois et je n’ai pas pour autant asséné une beigne au contrôleur lorsque je suis fait gruger !

Dans le genre de discours à la con (qui recoupent les propos de Sabato sur le statut de célébrité), je terminerai en vous citant une autre conversation avec le même crétin cité plus haut, qui m’affirmait que la chanteuse du groupe Le Tigre était un imposteur parce que, lesbienne assumée, elle sortait avec un des Beastie Boys. En gros : une fois que vous avez publiquement choisi une orientation sexuelle, vous n’avez plus le droit d’en changer (ou de faire une exception) sous peine d’être taxé d’opportunisme (parce que, oui, ça fait bien d’être « lesbienne » dans certains milieux féministes et donc, la demoiselle se serait revendiquée telle quelle pour vendre plus de disques aux babapunks).

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