29 mars 2009

Invisible, intangible






















« depuis toujours », qu'ils disent
comme une vague allusion au temps
gesticulations masturbatoires en bas-lieux
hautes luttes, vénales & enlacées

ce qui est dans la terre
recherché dans la chair
ce qui est dans le ciel
renié jusqu'au néant (intellect)

agression sur agression
atrocités relativisées
« exister » vendu comme un acte (en pack - light)
de vandalisme cannibale (légal)

école, voiture, fêtes et pointage
« construis-toi une armure, petit,
ce qui est solide est de taille »
autant d'armures, autant de failles

blindages virils toujours percés
blabla légal, foi dégradée
pendant ce temps, dans l'herbe verte
l'agneau appuie sur la touche pause

invisible, intangible
comme un papillon darwiniste
le prédateur doit voir sa proie
tu me vois pas, tu m’attaques pas
invisible, intangible
ce qui traverse ne blesse pas
tu me touches pas, t'existes pas

cet asile de fous terrestre, agonie & terreur
festin humain servi à toute heure
l'éducation transformée en blague pédophile
de fin de soirée (alcoolisée)

il faut il faut il faut il faut (il faut !)
les cris les blâmes les incendies
les putes sont toujours consentantes
ancres consommables, repères éphémères

l'agneau mâche & puis vous délaisse
à vos serments de haine sur le coran (la bible...)
vos djihads sont un fond de commerce
la seule guerre sainte est dans le verbe (ooooh... mon djihad !)

autant, au fond, raser les murs
répondre aux cris par le murmure
la calomnie me poursuivra
cacas nerveux, artistrucs undergounds (point qui se moque & point zéro)

l’excitation se gonfle d'elle-même
mon érection se passe de carapace & t'enlace (mmh... croquette !)
gazeux comme l’air, libre sans en avoir l'air
& leurs flèches qui se plantent dans la terre

invisible, intangible
comme un papillon darwiniste
le prédateur doit voir sa proie
tu me vois pas, tu m’attaques pas
invisible, intangible
ce qui traverse ne blesse pas
tu me touches pas, t'existes pas

dominations inutiles
rébellions fascistes & fictives
vomi au menu ce soir (télécharge ta révolution)
ces dents de lion qui font sourire

invisible, intangible
comme un papillon darwiniste
le prédateur doit voir sa proie
tu me vois pas, tu m’attaques pas
invisible, intangible
ce qui traverse ne blesse pas
tu me touches pas, t'existes pas

zoé l’avait pourtant dit :
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
« seul celui qui ne se protège pas est fort »

il vaudrait mieux grimper dans l’arche de zoé ! (vas-y zoé, danse !)

« seul celui qui ne se protège pas est fort »
(télécharge ta révolution, babapunk !)
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
(ce temps que tu ne comprends pas, tu crois qu'il passe !)
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
(j'ai l'éternité devant moi, baby !)
« seul celui qui ne se protège pas est fort »
(l'éternité pour t'apprendre à danser...)

28 mars 2009

La stupidité n'a pas de limites !

La stupidité n'a pas de limites : en témoigne le projet « acoustic kitty », mené par la CIA dans les années 60. D'après Wikipedia, la CIA a dépensé environ vingt millions de dollars (ce qui, à l'époque, représentait une somme plus considérable encore qu'aujourd'hui) afin d'utiliser des chats dans des missions d'espionnage. Une batterie et un micro étaient implantés dans le corps du chat, ainsi qu'une antenne dans sa queue. Pour éviter que le chat ne soit distrait, son sens de la faim lui était retiré par chirurgie.

La première mission « test » fut effectuée à l'ambassade d'URSS de Washington. Le chat fut lâché à proximité et presque immédiatement écrasé par un taxi. À la suite de cela, l'opération tout entière fut considérée comme un échec et interrompue.

Ainsi donc, à l'initiative de cadres de l'administration américaine et de scientifiques de haut niveau, des dizaines (sinon des centaines) de chats furent torturés ou sont morts de faim (faute d'avoir l'impulsion de s'alimenter), et une somme qui aurait pu servir à nourrir des milliers d'êtres humains fut dépensée pour une opération d'espionnage qui fut enterrée après qu'un taxi ait écrasé un chat.

Et c'est ce genre de personnes qui nous gouverne encore aujourd'hui... Et on me demande pourquoi je ne vote pas...

18 mars 2009

Étrange


« La vie nous conduit parfois en des lieux étranges, on y fait des choses étranges... et on a parfois du mal à en parler... »
Alan Moore, Watchmen.

« Tu m'as rencontré à un moment très étrange de mon existence... »
Jim Uhls et David Fincher, Fight Club.

Wèch...

17 mars 2009

Cendres


















cendres éparpillées
par un dernier vent chaud d'été
empathie aveuglée par
les chemins tout tracés

cendres spectrales
plus rien de cela ne subsiste
dans la jarre des idéaux
liquéfiés

cartographie des conséquences
dévoilée sous le manteau noir
des larmes de sable, asséchées
depuis longtemps

nuits interminables à peser
des sacs de temps percés
du temps qui s'écoule en fines particules
de négation

occasions loupées
de bâtir des foyers
possibles reniés en silence
réveil matin

délicieuses réminiscences
de petits doux mots échangés
vaines réminiscences
sans avenir technique

primitifs échos dans le puzzle
des probabilités
ce qui est écrit ne s'efface
que dans l'orage des voix

voix intérieure lucide
sagesse du renoncement
arabesques délitées en chœurs
la mélodie reste surprise

le moment d'une danse une fois consumé
il faut bien s'accorder l'avenir
il faut bien
un peu de liberté dans les boucles

si jamais ce je implacable
si jamais ce nous parfait
peut-être est-ce un tempo
sans doute est-ce un manqué

mais ce qui s'impose
est sage
ce qui endeuille un temps
apaise à terme

cendres de « pourquoi ? » esquissés
par les marionnettes de shiva
que nous sommes
demain : sourire

16 mars 2009

Watchmen

Watchmen est un chef d'œuvre, et Zack Snyder est un génie !

Le génie de Snyder a justement été, alors que la bande dessinée d'Alan Moore et Dave Gibbons (elle même un chef d'œuvre) était réputée inadaptable, de la respecter à la lettre. Par conséquent, le film parvient à retranscrire parfaitement l'ambiance pessimiste, désespérée, du récit. Pratiquement pas une scène du film n'a été ajoutée ou modifiée par rapport à la BD et, malgré les inévitables ellipses, la copie est à la hauteur de l'original. Mieux encore, en conservant la modification apportée au dénouement par le scénariste David Hayter, Snyder est parvenu à améliorer la construction dramatique de Moore. Je ne peux pas entrer dans les détails sans gâcher le film à ceux qui ne l'ont pas vu, mais la fin « modifiée » supprime un élément perturbateur et renforce la cohérence du tout ! La boucle est alors parfaitement bouclée. L'une des qualités majeures de la BD était par ailleurs de mêler des évènements d'échelle planétaire à d'autres d'une intimité bouleversante, montrer rien moins que la fin du monde (la fin d'un monde, en tout cas) à travers les états d'âme de ceux qui sont à la fois architectes et témoins du désastre. Tout cela est restitué avec brio.

Snyder avait déjà toute ma confiance. Son premier film, L'armée des mort (un remake du Zombie de George A. Romero) était réussi grâce au parti pris inverse de celui Watchmen : en n'essayant pas d'imiter l'original et en remplaçant sa noirceur inouïe par une esthétique cinématographique irréprochable (toute la première scène du film est notamment, en terme de montage, une merveille). Son deuxième film, 300, adapté de la BD de Frank Miller n'était pas, quoi qu'on en ait dit, un film de bourrin avec de jolies images, mais l'expression juste d'une certaine vision de l'héroïsme guerrier, élevé en valeur suprême (vision qui était celle des Spartiates, personnages du film, et pas forcément celle du réalisateur), auquel s'ajoutait en effet une recherche visuelle ébouriffante.

Avec Watchmen, Snyder adapte donc l'inadaptable sans le trahir, reconstitue avec malice l'esthétique des années 80 (l'action se déroule en 1985) et adopte avec sagesse un montage plus classique que dans ses films précédents (entrecoupé tout de même de plusieurs moments de bravoure), parvenant néanmoins réaliser un long métrage d'une modernité étonnante. Et surtout, il refuse de faire d'un roman philosophique et politique un vulgaire film de super-héros pour adolescents. Après deux films réussis mais cantonnés aux limites du film de genre, Snyder s'impose à présent comme l'un des cinéastes les plus brillants de sa génération.

En deux heures quarante-deux, Watchmen nous entraine dans une intrigue vertigineuse, vécue par des personnages ambivalents, eux-même vertigineux (et je ne parle pas là que du Dr. Manhattan), trouve l'équilibre parfait entre action et psychologie (la chose est rare), entre les genres qui s'entrecroisent sans s'affronter (biographie romancée, politique-fiction, science fiction, super-héros, policier, espionnage, un brin de romance et un autre d'humour noir) de manière à offrir un film, dense, complexe, esthétiquement irréprochable et finalement très, très poétique... (Et le director's cut du DVD va durer au moins trois heures dix... Yeah !!!)

Je l'ai vu pour la seconde fois ce soir. J'en suis ressorti plus bouleversé encore que la première fois. J'y retournerai avant la fin de la semaine.

PS : Je vous conseille vivement, si vous en avez le temps, de lire la bande dessinée avant de voir le film. Cette lecture préalable enrichira beaucoup votre perception du film.

15 mars 2009

Beatnicks

Disons que ça se passe dans un café où les gens parlent tellement fort que personne ne s'entend parler. Alors personne ne parle plus. Comme, de fait, tout le monde s'ennuie, tout le monde part et le café fait faillite et tous les autres cafés de la ville affichent un panneau selon lequel il est interdit de parler. Ainsi, tout le monde s'entend à nouveau et les affaires reprennent.

Après que la presse ait oublié ces événements néfastes, un groupe de jeunes beatniks alcooliques se retrouve dans un appartement. Ils sont cinq. Il y a Alphonse, qui rit quand ses sourcils se froncent ; Dracula, qui approuve ; Elkador Endomorphine, qui parle de films zoophiles ; L'Ange, qui médite sur un sujet inconnu ; et Alexandre Cépagrave, qui n'est pas là mais c'est pas grave. Tout ce beau monde discute d'autres et de choses.

- J'suis dégoutté, la serveuse trop trop bonne de l'autre jour n'était pas au Chantecler ce soir !
- Mais c'est pas grave ! Il y a l'autre qui est très bien aussi.
- Ça n'a rien à voir ! Écoute : d'abord celle-ci n'est qu'un clone d'Agnès ! En plus, si tu observes bien, personne d'autre que toi ne m'écoute, ce qui prouve que personne ne m'aime !
- Attention, Elkador, tu as un bout de sucre, là.
- Où ?
- Là, sur le tapis.
- Ah, merci.
- Bon, je reprends. Donc, au vu du fait que personne ne m'aime, sauf toi, veux-tu m'épouser ?
- On n'est pas obligé d'en passer par là. D'ailleurs, c'est traître ta réflexion. Qu'est-ce que ça changerait que cette serveuse soit là ?
- Je pourrais la regarder. Écoute : est-ce que ça t'arrive de lire en travers, en ayant une idée intuitive de quelques mots, puis en comprenant la globalité de l'action ?
- Euh... Non.
- Moi non plus.

Gros blanc dans la conversation.

- Donc, il n'y a rien de traître dans mon discours.
- Ah...
- Mais si ! Ecoute : la moto rouge est plus rapide que la moto bleue, on est bien d'accord. Or cela démontre bien que : petit A personne ne m'aime ; GRAND b je peux très bien avoir un grand plaisir à regarder la serveuse sans avoir envie de la toucher. Tu vois ta mère ?
- Oui.
- Et ben voilà !
- N'empêche que tu réduis tout ça à une vulgaire course de voitures !
- Ça n'a rien à voir ! Je te parle de religion et tu me parles de courses de voitures !
- Mais au fond ça n'est qu'une histoire de vitesse, ton histoire de motos.
- Non, c'est un fait : la moto rouge est plus rapide que la moto bleue, et...
- Oui mais non. Elle n'est pas plus rapide !
- Si puisqu'elle la double, c'est bien qu'elle roule plus vite.
- Dans un premier temps, mais après elle roule à la même vitesse. Tout ça n'est guère qu'une histoire de course.
- Pas du tout ! La moto bleue a quand même tué neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuf prêtres, ça n'est pas négligeable. Ce n'est pas comme si c'était la moto verte. Là ça ne serait qu'une histoire de vitesse.
- De toutes façons, la moto rouge pourrait changer de route, ce serait du pareil au même.
- Vraiment ?
- Oui.
- Bon.
- ...
- Ben on y va, alors.
- Oui.

Et ils rentrent chez eux.

(Texte écrit au printemps 1997. Je fumais beaucoup à l'époque ^^)

13 mars 2009

Le top-tendance du spam, automne-hiver 2008-2009 !

Il y a des modes chez les spammeurs aussi (et oui !).

En 2008, c'était le viagra et le cialis. Des mégatonnes de viagra et de cialis se sont abattues sur ma boite mail au point que je me demande comment je n'en suis pas devenu totalement et définitivement impuissant !!!

Depuis janvier, la tendance est maintenant aux meufs qui font des trucs avec des animaux. Le viagra et le cialis ont presque totalement disparus, au profit de sites mettant en scènes des filles en pleins ébats avec des chiens, des chevaux, des zèbres et éventuellement des girafes (si, si, je vous jure !). Et d'ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait penser, les chevaux ont beaucoup plus la côte que les chiens (une bonne demi-douzaine de chevaux par jour, contre un ou deux chiens seulement).

Comme, crise économique oblige, je pressens une tendance gérontophile (voire scatophile) pour la fin de l'année, je suis doucement en train de migrer vers une autre adresse email parce que bon, voilà quoi...

10 mars 2009

... (22)

lorsque s'échappent
les orages périmés du moi
la compassion s'empare de tout
emplit le sommeil de nounours
naïfs


3 mars 2009

... (21)

silence enlacé des lueurs aimées
chaleurs éternelles
dans le sein des cocons passés
recroiser les effluves parfois
émerveille


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