« Ajoute à cela que le lait et le miel laissent dans la bouche une sensation qui flatte la langue, tandis que l'absinthe amère, la sauvage centaurée, ont une saveur qui nous fait faire la grimace ; à quoi tu reconnaîtras aisément que des éléments lisses et ronds composent les corps agréables à nos sens, et qu'au contraire toutes les substances amères et âpres au goût proviennent d'un assemblage d'éléments crochus et serrés, lesquels les obligent à déchirer les voies qui accèdent à nos sens et à maltraiter les organes dont elles forcent l'entrée. »
Lucrèce, De la nature des choses.
8 commentaires:
De là vient la notion d'"atomes crochus".
quiniard, lucrèce, bientôt ovide et proust... et il est plus facile de lire du mauvais breton que de l'excellent terence... ou faut-il faire l'impasse sur les classiques ou l'oeuvre et ne plus lire que du neuf...?
!
Ainsi, les atomes de citron seraient pointus et les atomes de sucre ronds…?
Et les atomes de navets sont plats !
Et les atomes de vaches ?
J'aime ce matérialisme poétique, cette rêverie matérielle, qui dit plus encore que ce qu'elle dit: qu'il y a une harmonie entre ce que je sens et ce qui est, entre mes sens et les choses. Un très beau "Parti pris des choses"...
Ben voyons ....
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