Je
n'en voudrai jamais aux gens de ne pas être là ou de ne pas être
disponibles pour moi. J'ai pour principe d'essayer de ne jamais RIEN attendre
des autres et de m'assurer qu'ils n'attendent rien de moi en retour.
Le meilleur moyen de me « perdre » est d'attendre quelque
chose de moi.
Dieu
ne m'est jamais apparu pour me garantir que quiconque me devait
quelque chose. On nous apprend depuis qu'on est tout petits que les
gens nous doivent des choses mais c'est un mensonge éhonté.
Personne ne me doit de m'aimer, personne ne me doit même de me
respecter ou de ne pas s'en prendre à moi. Personne ne me doit
d'être disponible pour moi ou de me donner ce que j'attends de lui
ou d'elle. Même la personne qui me fait une promesse ne me doit pas
de ne pas se parjurer. Ce qu'on attend de l'autre est presque
toujours le fruit de la fiction que l'on a projeté sur lui ou de
la fiction qu'il a projeté sur lui-même et essayé ensuite de nous
« vendre ».
Les
autres sont ce qu'ils sont et font ce qu'il font. Il m'appartient de
me protéger d'eux lorsque cela est nécessaire. Il m'appartient de
les fuir lorsque je le peux s'ils me nuisent ou s'ils m'ennuient, et éventuellement de
les combattre si je ne peux les fuir. Ça, c'est ce que je ME dois à
moi-même, mais eux ne me doivent rien du tout. Le temps que je
passerai à leur en vouloir, à être en colère contre eux, n'est
que du temps que je me volerai à moi-même et ils n'auront rien à
voir avec cela. Pour ce temps passé à me voler mon propre temps et
ma propre joie, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
On
est toujours déçu tôt ou tard lorsque l'on on attend des choses
des autres alors autant s'épargner des déceptions. Et je crois que
quiconque attendra quoi que ce soit de moi sera déçu à son tour.
Je n'ai rien à offrir que ce que j'ai à offrir au moment où j'ai à
l'offrir. Ce que cela peut être et quand cela se manifestera, il
n'appartient à personne de l'anticiper et de me demander des comptes
à ce sujet.
Alors
je prends ce qu'on me donne et je donne ce que j'ai à donner et tout
va bien comme ça :)
14 commentaires:
C'est bien vrai ! merci pour ce texte Shaomi ! tout ce qui est dit est vrai. on n'a de compte à rendre à personne :)
Sublime texte qui résume à la perfection ce que je pense être vrai pour toute bonne relation dégraissée de toute auto-projection toxique... Je n'ai jamais su répondre à celles des autres, et mon être tout entier le refuse à chaque fois, mais il me semble qu'il est important d'attendre des choses de soi-même pour avancer. D'une certaine façon, je me dois cela à moi-même; je ne peux d'ailleurs respecter des autres (en ne leur demandant justement rien) qu'en me respectant moi-même. <3 (mais soit dit en passant, appliquer ce strict principe que tu énonces si bien suppose une rigueur et droiture d'esprit assez impressionnante... Je continue à me faire avoir souvent sur de toutes petites attentes encore!)
On n'est d'abord déçu de soi-même !
Recevoir, pour moi, constitue toujours une "dette". La vraie sagesse, ce serait plutôt de se dépoussiérer des diktats de l'éducation judéo-chrétienne, et de donner, oui, mais sans jamais attendre de retour : admettre que cette "dette" est unilatérale et n'engage pas autrui (nuance !)
Ce ne sont effectivement pas "les autres" qui nous font mal (ou bien)par leurs actes ou non-actes ; on se fait mal soi-même selon notre manière de les recevoir.
C'est presque de la philosophie bouddhiste (du Tibet...)cet argumentaire il me semble ?
Ceci dit le bouddhisme (ou ses dérivés actuels ?) serai un bon recours d'autorégulation de ses humeurs, ses émotions négatives envahissantes et ses angoisses réelles ou imaginaires liées aux instincts de préservation, de survie et d'acceptation de sa propre mortalité, de sa finitude et de nos capacités si limités sur terre ...
Pour ma part je reste naturellement halluciné en permanence, donc je n'en ai pas besoin... et puis la psychologie personnelle des autres me demeure bien trop étrangère pour devoir en souffrir d'une quelconque attente qui n'existe pas du coup ! Quelle chance de se reconnaître "différent" finalement ?
Mais il faut bien jouer le jeu de l'hypocrisie sociale et préserver un minimum de sens moral cependant et de savoir vivre avec les autres quand on vit soi-même en société il me semble ?
Bien sûr, totalement en accord avec ce que tu dis ici. Je pourrais rajouter qu'on se doit à soi-même le pardon. Ce qui n'est pas simple à obtenir parfois. Mais une fois qu'on y est arrivé, tout ce qu'on peut attendre, ou reprocher aux autres, se volatilise. C'est une précieuse clé (et ceci étant fait, on ne sait pourquoi, on se met à rayonner).
Encore un truc, on a le droit de retomber dans des attentes qui bouffent notre cerveau. Le tout est de savoir les dénicher, sans tomber dans des reproches autodestructeurs. On a le droit de se tromper, sur soi, et de rectifier le tir si d'aventure on se laissait aller sur des chemins ardus, trop ardus pour ce qu'on peut donner, et recevoir...
d'une Sagesse généreuse et philosophe * UN GRAND GRAND MERCI , Shao Mi * chaud au coeur *
Ce ne sont effectivement pas "les autres" qui nous font mal (ou bien) par leurs actes ou non-actes ; on se fait mal soi-même selon notre manière de les recevoir.
Ben ma foi c'est pas faux, shaomi: attendre des autres, c'est compter sur eux, autrement dit une façon de ne pas se prendre en charge (mais quand même un p'tit sourire, de temps en temps...heu...juste un peu...non?...si? aller...:-)...)
C'est effrayant de simplicité ;)
Superbe texte.
oui deux mille fois oui!
les autres, c'est cadeau... ou pas
rien n'est dû, rien...
des bises par ici
Peut être parce-que l'on attend de l'autre ce que l'on pense ne pas être capable de faire.. ou d être ...mais je suis d'accord cela revoie au rapport entre soi et soi ...quand moi est un autre...
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