L'insomnie est parfois une pression, une contrainte, une abomination pour celui ou celle qui ne l'a pas choisie et qui doit se lever le lendemain. Pour cela, Dieu a inventé les somnifères.
Mais l'insomnie est avant tout une pulsion, une envie, un besoin, un élan de vie... Parce que peu importe combien nous dormons, nous allons tous mourir un jour, et nous avons parfois besoin d'aller au bout des choses...
Ils disent que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt (et M. Sarkozy nous a assez fait chier avec ça !), mais pour me lever tous les matins à six heures et m'endormir à coups de Stilnox depuis sept mois, pour être crevé néanmoins, et ce bien que cela soit un choix de ma part et que j'aime ce pourquoi je me lève, je puis dire que cette expérience d'enseignant -destinée à durer encore plus ou moins un an (après quoi je prends ma retraite, je retourne à mes errances en Asie et à l'écriture de livres que personne n'achètera !)- me coûte davantage d'espérance de vie que toute la fête, toutes les drogues et toutes les saines nuits blanches d'écriture que j'ai pu ingurgiter auparavant. Faire ça quelques mois, une fois de temps en temps, à l'autre bout du monde, c'est cool. Mais quand je pense aux pauvres gens qui doivent faire ça toute leur vie... Mama mia !
Alors qu'on ne vienne pas m'emmerder avec la France qui se lève tôt parce que désormais, je sais que cette France, elle souffre ! Hors il n'y a aucun mérite à souffrir sauf pour être beau. Hors cette France-là n'est pas belle (ou en tout cas très rarement).
Et même si je dois me lever à six heures lundi matin, et même si je dois me traîner toute la semaine, ce soir je veille ! Quoi qu'on en dise, l'aube est un spectacle épouvantable quand on vient de se lever, et magnifique lorsque l'on n'a pas dormi... Ce n'est pas Annie Lennox et Dave Stewart, qui me diront le contraire (et pourtant, M. Sarkozy, ils sont bien plus riches que vous ne le serez jamais !)...
Les animaux sont arrivés
Jour par jour se travailler
Dans les trains
En auto
Sur les bicyclettes
Dans les rues
C'est partout
Dans les places publiques
Les animaux sont arrivés
Jour par jour se travailler
Jour par jour se travailler
Dans les trains
Chaque semaine
Sur les bicyclettes
Dans les rues
C'est partout
Dans les places publiques
Toutes les bêtes de la cité
Toutes les personnes fatiguées
A les maisons retournées
Les métiers c'est terminé
Dans les trains
En auto
Sur les bicyclettes
Dans les rues
C'est partout
Dans les places publiques
Les animaux sont arrivés
Jour par jour se travailler
Regardez Regardez
Toutes les personnes fatiguées
Quelle horreur qu'est ce que c'est ?
C'est la vie juste la vie
Quelle horreur qu'est ce que c'est ?
C'est la vie juste la vie
Quelle horreur qu'est ce que c'est ?
C'est la vie juste la vie
(PS : à peine sept heures du matin et déjà j'entends les disqueuses des artisans forgerons qui bossent en bas de chez moi... un dimanche... sans déconner, ils sont complètement malades ces Cambodgiens des fois !!!)
4 commentaires:
C'est pas pour jeter de l'huile sur le feu mais ayant bossé des années en me levant très tôt je confirme qu'il n'y a rien de plus beau qu'un petit matin, un café et un croissant avant de se privilégier un repos loin du boulot. Pour ma part le burn-out a commencé à l'heure de la cohue, avant cela je me levais trop tôt pour ne croiser que quelques bélitres de mon genre. Mais dès 7h et je n'évoque pas l'après-midi qui est bien pire et déjà usée, aigrie, les mouvements, les timbres et les motivations prennent des reliefs vulgaires et attestent de l'extrême mauvais goût de toute une société. Saturation et dissolution. Je suis épaté, comme toute la clique des amis de Julien.
Tellement, tellement d'accord avec toi!!! L'aube est tellement plus belle en insomnuit...
J'ai cliqué et je ne le regrette pas!
Parfaitement
Aller jusqu'au bout de soi et profiter de chaque seconde, c'est parfois croiser une tête de zombie devant son miroir, et passer une journée dans un coton malcommode... mais on aime vivre plusieurs vies à la fois, ou pas...
comme d'habitude, j'adhère...
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