si je devais m'aventurer
au-delà du joli col
de leur thé russe, eau travestie
sans les images de plages
si je devais me dissimuler
derrière des abris de chair
pour me protéger
d'un épilogue (leur mort n'est pas la mienne)
si je devais manger ces doigts & ces bouches
d'un appétit d'ogre à la mode
barbarie civilisée
pêche en ligne, orgasmes soldés
je me perdrais sur ce chemin
je me noierais dans ces sillons
mais j'ai comme un plan dans ma tête
une prophétie jolie
pour enrager les banquiers temporels
si je devais me référer
aux vieilles photographies
pour préparer le banquet
de ma révolution
si je devais attendre que
les jungles se couvrent de ciment
ronger les poutres dans les yeux des autres
& répandre des pluies d'acide
si je devais remplir
des formulaires de vies à vendre
compromettre la cartographie
à grands coups d'emprunts équivoques
je me perdrais sur ces idées creuses
je me perdrais dans ces visions de crises
mais j'ai comme une fantaisie concrète
une autre graine d'apocalypse
pour conjurer les faiseurs d'âmes
si je devais regarder dans les yeux
les barbus obèses des squats
prostituer ma délinquance
pour complaire à leurs anarchies
si je devais passer des nuits avec
des femmes qui ne sont pas ma femme
me contenter de cendriers pleins
aux lendemains d'orgies sans lendemains (beentheredonethat)
si je devais télécharger sans cesse
ce top 50 inépuisable
bouffer ces ritournelles au petit déjeuner
graver leurs mots dans mon assiette
je me perdrais sur l'autoroute
ma peau tatouée par les pneus
mais j'ai comme un jeu dans ma tête
un tas de concepts éphémères
pour séduire dieu en feux croisés
& me gaver de son sourire
je maudirais ma propre route
si je suivais les avisés
& leurs conseils de discipline
mais puisque j'ai l'éternité
j'aime autant rester & danser
jusqu'au bout de leur nuit
jusqu'au bout de leurs cris
mes yeux remplis d'encre de chine
pour savourer l'aube après eux
(Suzhou, Chine - Août 2009)
au-delà du joli col
de leur thé russe, eau travestie
sans les images de plages
si je devais me dissimuler
derrière des abris de chair
pour me protéger
d'un épilogue (leur mort n'est pas la mienne)
si je devais manger ces doigts & ces bouches
d'un appétit d'ogre à la mode
barbarie civilisée
pêche en ligne, orgasmes soldés
je me perdrais sur ce chemin
je me noierais dans ces sillons
mais j'ai comme un plan dans ma tête
une prophétie jolie
pour enrager les banquiers temporels
si je devais me référer
aux vieilles photographies
pour préparer le banquet
de ma révolution
si je devais attendre que
les jungles se couvrent de ciment
ronger les poutres dans les yeux des autres
& répandre des pluies d'acide
si je devais remplir
des formulaires de vies à vendre
compromettre la cartographie
à grands coups d'emprunts équivoques
je me perdrais sur ces idées creuses
je me perdrais dans ces visions de crises
mais j'ai comme une fantaisie concrète
une autre graine d'apocalypse
pour conjurer les faiseurs d'âmes
si je devais regarder dans les yeux
les barbus obèses des squats
prostituer ma délinquance
pour complaire à leurs anarchies
si je devais passer des nuits avec
des femmes qui ne sont pas ma femme
me contenter de cendriers pleins
aux lendemains d'orgies sans lendemains (beentheredonethat)
si je devais télécharger sans cesse
ce top 50 inépuisable
bouffer ces ritournelles au petit déjeuner
graver leurs mots dans mon assiette
je me perdrais sur l'autoroute
ma peau tatouée par les pneus
mais j'ai comme un jeu dans ma tête
un tas de concepts éphémères
pour séduire dieu en feux croisés
& me gaver de son sourire
je maudirais ma propre route
si je suivais les avisés
& leurs conseils de discipline
mais puisque j'ai l'éternité
j'aime autant rester & danser
jusqu'au bout de leur nuit
jusqu'au bout de leurs cris
mes yeux remplis d'encre de chine
pour savourer l'aube après eux
(Suzhou, Chine - Août 2009)
6 commentaires:
Incroyable, celui-ci.
Très beau!
Avec des si.....;-)
beau et fort
Que dire ? J'aime beaucoup, beaucoup.
Si je vous ''avez'' marchant à mes côtés, me raconter encore et encore Oh !
Avec des scies, construisons -nous des châteaux - Oui - Oh Oui ...
Les nuages passent, on ne les voient plus ... lalala (tu connais la chanson ?)
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