9 juillet 2005

Éphémère éternité





















Dans l’attente d’improbables moments glissés entre les journuits
Se glisse l’illusion d’improbables moments de productivité
Entraperçues telles la plainte sacrée d’un jazzman solitaire
Les répétitives aubes se succèdent dans le refus du sommeil
Tel l’aigre-doux de l’habitude
Reste qu’il n’en restera goutte
Dans les océans verts qui attendent celui qui saura s’éclipser
Océans verts & moites
Sous le voile glissé d’une épicée peau mate
Substitut de l’Aura qui lui avait jadis glissé entre les doigts

Dans les rêves dissous de celui qui se remémore l’avenir
Résonne au loin le mythique opéra du chant des tablas
Les buildings du chaos certes poussent & éclosent
Telles les fleurs mensongères d’un artificiel paradis
Mais, noyé dans les pétales de son éternelle orchidée
Le tabuki ignore les artifices de son insignifiant passé
Pris de feu sous les questions des faiseurs d’images
Il n’a que son rire à leur offrir en guise de réponse
Eloigné du gâteau du samsara
Il peut alors goûter les véritables & inattendues friandises de la vie

Sans attendre rien de l’extérieur carnivore
Le vieillard qui repose en l’enfant épouse le sourire du chat
Sans équivoque, il ne condamne plus l’agitation – il l’ignore
Invisible est celui qui n’a plus rien à prouver
& pourtant sa lumière brille davantage qu'une explosion nucléaire
Sous les yeux effarés de la foule aveugle
Il joue à éteindre ce qu’il n’est pas, sans jouer à être ce qu’il est
Car alors, sa maison en miettes
Amuse son inaltérable nature dévoilée
Ce à quoi il s’était toujours accroché disparaît

Souffle le vent, à travers les symphonies de l’histoire
A travers les ruines hantées du désert de Gobi
Au delà des steppes glacées d’humanités oubliées
Sans arrêt coule la rivière de ce qui est le plus vrai des mirages
L’être qui enfin règne est la svelte jambe enrobée dans le bas de la culture
Fragment de la Mère Eternelle mêlée d’un Dieu Soleil
Qui à eux deux forment l’étonnante équation : 1 + 1 = 1
Ebahis par l’éblouissante découverte
Nous refermons nos lèvres sur ce secret muet
Si bien enfoui, si bien révélé

1 commentaire:

Anonyme a dit…

1 + 1 = 3...c'est çà la parfaite équation, Shaomi.

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