30 août 2013

Je dois être centriste...

En papotant avec une @mie sur FB, je notais en passant que ça fait bientôt vingt ans que je me fais qualifier de gaucho par les gens de droite et de libéral par les gens de gauche, de pédé par les machos et de sexiste par les féministes, de petit bourgeois par les pauvres et de bohème par les riches, de bobo par les roots et de hippie par les branchouilles, de mysticonoisette par les athées et de décadent par les croyants... 

Alors au bout du compte (et j'ai vraiment bien cherché) je ne vois qu'une seule explication, vraiment : en fait, je dois être centriste...

Ça veut dire qu'il va falloir que je prenne une carte de membre au Modem ou bien quoi ?

4 commentaires:

Annie Gehand a dit…

Te précipite pas ! Rien ne presse ! Le propre des centristes, c'est de peser interminablement le pour et le contre, de jouer au balancier…
Non tu n'es pas centriste… Tu es mobile, multifacettes, tu navigues d'un endroit à un autre, d'un monde à un autre avec curiosité et gourmandise, mais aussi probablement avec une certaine aisance… Tu es peut-être un anti-caméléon, si tu vois ce que je veux dire; cherche pas dans le dictionnaire, je viens de l'inventer… tu sais le caméléon se fond dans le milieu dans lequel il se meut… Peut-être fais-tu l'inverse…
Peut-être es-tu dans l'affichage oppositionnel : contre ceux auquel tu as affaire à un moment précis, quitte à changer radicalement avec d'autres… Si c'est le cas, c'est ta façon de refuser l'entrée dans le troupeau humain et de revendiquer haut et fort ta singularité…
Bon ! La consultation n'est pas gratuite; tu passeras voir ma secrétaire pour les honoraires ;-)))

Caroline eRre a dit…

Bien qu'il soit inconfortable d'avoir continûment le cul entre deux chaises, l'interface reste, lorsqu'elle est assumée, une place à part entière.
;-)

Lange Dominik a dit…

Quelle chance inouïe d'être "différent" !
Et à contrario quel gaspillage de potentiel personnel insoupçonné d'être "normal" !
L'équilibre de son intégrité psychique reste parfois difficile à maintenir, balancé par la nécessité de survie qu'implique un minimum de conformisme social et d'adhésion aux codes culturelles et comportementaux (dominants ?) bien acceptés en vigueur et facilement assimilables par les gens "normaux" justement ...
Pour ma part j'ai tendance à m'exprimer ouvertement et livrer naturellement le fond de ma pensée, quitte à casser brutalement les représentations figées (heurter les convictions profondes...) des autres ou les projections de leurs propres histoires sur ma personne et qui ne me conviennent pas du tout !
Cependant je nuancerai quand même ici mon propos, en m'accordant que je joue également le jeu de l'hypocrisie sociale, sans laquelle aucune entente ne serai possible, sans quoi il faudrait alors tout simplement en venir à l'extrême fracture d'une guerre civile,comme celle des années 30 en Espagne, ce qui n'est pas souhaitable bien-sûr ?
Affirmer sa différence c'est toujours une mise en danger quelque part, une source de conflit possible, de rejet ou d'incompréhension parfois, mais c'est le prix ultime à payer pour toute création innovante en rupture avec les principes de conservation (obsolètes ?) en vigueur partagés par une même société de valeurs et de cultures ...
La destruction est un préalable nécessaire à toute création...
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" dirai Lavoisier, un précurseur avec Claude Bernard de la méthode expérimentale en sciences modernes, curieusement pas si éloigné qu'il n'y paraît des philosophies/religions orientales !
Je pourrai également citer la chanson de Brassens qui rappelle que "non les braves gens n'aiment pas que l'on ne suive pas la même route qu'eux" ...

boudune a dit…

J'arrive trop tard pour la consultation. Mais d'ac avec Annie.

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