Hampi
compte parmi les plus beaux sites d'Inde sinon peut-être du monde,
comme en témoignent humblement les photos de Nia (ici et là). En
plus de ses paysages surréalistes, Hampi possède une valeur
historique inestimable : mentionné dans le Rāmāyana, le
village mythologique d'Hanuman devint une capitale
de cinq-cent-mille âmes, mise à sac et laissée à l'abandon par
les Sultanats du Nord en 1565. Redécouvert au vingtième siècle,
Hampi est un lieu de pèlerinage important pour les hindous et,
depuis une vingtaine d'années, un hot
spot
touristique de premier ordre. Le cœur de cet endroit inoubliable est
un petit hameau que l'on surnomme affectueusement Hampi Bazaar. C'est
un véritable paradis pour backpackers :
on y trouve pêle-mêle des hôtels propres et bon marché, des
restaurants lounge,
des cyber-cafés et quantité de boutiques de souvenirs. Mon histoire
d'amour avec Hampi remonte à mon premier voyage en Inde en 2001, j'y
suis retourné au cours du second et depuis, je n'ai de cesse d'y
revenir. Pour moi aussi, Hampi est devenu une sorte de pèlerinage :
un lieu d'apaisement et d'émerveillement sans cesse renouvelé. Je
m'y suis rendu le mois dernier, pour deux semaines, sans me douter
que ce serait peut-être mon dernier séjour là-bas...
À
peine sorti du bus, je constate avec épouvante que plus des deux
tiers de Hampi Bazaar ont tout simplement... disparu ! Perdu au
milieu d'un champ de gravas, il ne reste plus qu'un tout petit
ensemble de bâtiments : une dizaine de restaurants et de
guest-houses,
quelques dizaines de magasins et d'habitations... La grande rue qui
mène au temple, jadis débordante de vie, n'affiche plus qu'une
rangée de monuments vides, aseptisés, dégagés des ruines des
maisons abattues. Disparu, le mythique restaurant Mango Tree et sa
vue sur la rivière ! Disparue, la douce terrasse du Paradise
Garden où j'aimais tant écrire ! Disparu, le petit boui-boui
familial où j'avais avalé tant de paneer
butter masala !
Je me précipite vers la chambre d'hôtes où j'ai logé la dernière
fois : ouf ! Cette famille, au moins, a conservé son
logis. Passée la première journée, partagé entre la joie de
retrouver mon jardin d'Éden et la douleur de le voir mutilé de la
sorte, je me décide à comprendre ce qui a bien pu se passer.
La
première vague de destruction, me dit-on, a lieu en juillet 2011.
Elle ne concerne alors que les bâtiments de la rue principale. Un
soir, vers vingt heures, plusieurs centaines de familles reçoivent
un avis d'expulsion. Dès le lendemain à l'aube, des bulldozers
accompagnés d'un important dispositif policier rasent maisons et
commerces. La population paniquée, impuissante et incrédule est
délogée brutalement, sans aucun ménagement. Ceux qui ne sont pas
parvenus à évacuer leurs biens les voient enterrés sous les
décombres. Ceux qui protestent sont arrêtés et conduits en garde à
vue à Hospet, la grande ville la plus proche. Sans recevoir aucune
compensation financière, deux-cent-cinquante familles sont déportées
vers un campement minable, à quatre kilomètres de là. Pas d'eau
courante, pas d'électricité, des tentes et des huttes pour seuls
logis et surtout, pas de touristes alors que l'activité économique
de ces familles en dépend tout entière.
Chaque
matin, Nia et moi prenons notre petit déjeuner dans le petit
restaurant de Shiva, un accueillant père de famille. Là, nous nous
lions d'amitié avec Ranjith, un jeune chauffeur de rickshaw.
Il nous explique de quelle manière les évictions ont bouleversé
son existence : « Nous avions un petit magasin, qui
nourrissait toute la famille depuis deux décennies. À présent, je
suis chauffeur de rickshaw,
ma mère vend des fruits dans la rue et mon vieux père a du partir
loin d'ici, travailler dans une usine. Le cumul de ces trois
activités ne nous rapporte pas autant d'argent que notre ancien
commerce mais elles sont beaucoup plus pénibles. Le problème, c'est
que nous sommes nombreux à nous être rabattus sur les rickshaws :
la concurrence est beaucoup plus rude qu'autrefois. Mais il faut
bien continuer à vivre, alors on fait ce qu'on peut pour s'en
sortir ». Nous devenons également amis avec Amma, une femme
d'une cinquantaine d'années qui a été touchée de manière
similaire. Mère de deux enfants, Amma est sourde-muette mais elle
sait très bien se faire comprendre : « J'avais une jolie
boutique de couture sur la grande rue. À présent, je loue une
petite pièce minable, adjacente à un restaurant. Il n'y a pas de
fenêtre et comme les coupures d'électricité sont fréquentes,
j'étouffe là-dedans et je suis contrainte de coudre à la lumière
d'une lampe de poche, pour finalement vendre beaucoup moins faute de
vitrine pour exposer mes produits. »
Les
autorités ne sont pas décidées à en rester là : en février
2013, la moitié de ce qui reste est rasée. Le patron du prospère
Mango Tree raconte : « Ils sont arrivés un matin sans
prévenir ni fournir d'explication, ils m'ont juste dit de dégager
parce qu'ils allaient tout démolir. Je n'ai rien pu faire ».
Il suffit de voir ce qui reste du Paradise Garden ou du Laughing
Buddha, de l'autre côté de la rivière, pour comprendre : au
milieu des décombres, on trouve en vrac des morceaux de chaises et
de tables broyées, des objets abandonnés au sol : ils n'ont
rien eu le temps de sauver ! Le patron du Mango Tree ne baisse
pas les bras : il veut tout recommencer l'année prochaine, à
quelques kilomètres de là, où « on ne l'embêtera pas »,
mais les touristes suivront-ils ? Shiva, lui aussi affecté par
cette deuxième vague, me fait part de son dépit : « J'avais
trois autres restaurants en plus de celui que tu vois, les affaires
étaient bonnes. Beaucoup de commerçants n'avaient pas de bail ou de
licence : ceux-là ont été dégagés sans dédommagement. Moi
j'avais toutes les autorisations, j'étais propriétaire, alors ils
m'ont donné un peu d'argent. Le problème c'est qu'ils ont annexé
la valeur de chaque bâtiment sur celle de la plus petite maison du
village : ce que j'ai reçu est dérisoire, mes maisons valaient
bien plus que cela ». Shiva a de la chance, il lui reste un
commerce, un restaurant et une guest-house,
mais pour combien de temps ? « Je ne sais pas, personne ne
sait. Je pense que je vais pouvoir conserver ce qu'il me reste, qu'ils
vont s'arrêter là mais je n'en suis pas sûr. » La famille
qui nous loge nourrit elle aussi quelques espoirs : « Ils
ont dit qu'ils allaient détruire notre maison, nous allons devoir
quitter le village. Mais les deux chambres que nous louons aux
touristes [qui se trouvent à deux mètres, de l'autre côté de leur
cour intérieur], ils ont dit qu'on pourrait les garder ».
Ranjith est moins optimiste : « Ils vont tout détruire,
c'est sûr : ils font ça petit à petit mais je pense que si tu
reviens l'année prochaine, il n'y aura plus rien, plus de village du
tout ».
Comment
en est-on arrivé là ? Quel est le but de cette campagne de
destruction ? Quel est le projet des autorités indiennes ?
C'est là que le problème se corse car nul n'a de certitude à ce
sujet. Il semble que tout a commencé par une plainte formelle de
l'Unesco, qui a classé le site au patrimoine mondial de l'humanité
en 1986. L'institution aurait estimé que le village porte atteinte
aux monuments sur lesquels il a été bâti, que les habitants sont
des « squatteurs » illégitimes et qu'en outre, on s'y
livre au trafic de drogue le plus sauvage. À présent, l'Unesco
prétend n'avoir jamais réclamé d'évictions mais se refuse
pourtant à condamner ouvertement ce qui, au yeux des lois
internationales comme de la loi indienne, constitue une violation
flagrante des droits de l'homme. Du côté indien c'est encore plus
confus : juridiquement parlant, la répartition des
responsabilités et la légalité des évictions constituent un
imbroglio indémêlable ! Les administrations se renvoient la
balle. Les uns prétendent agir sur des ordres venus des autres et
les autres nient avoir jamais donné de tels ordres. Les
arguments de la préservation du patrimoine, de l'occupation illégale
et de la drogue reviennent toutefois, en dépit d'ailleurs du bon
sens.
En
ce qui concerne le respect des monuments, il est vrai que quelques
menus temples et bâtiments antiques ont été dégagés : les
villageois s'en étaient servis de supports pour construire leurs
foyers. Mais enfin, sur un site qui compte plusieurs milliers de
temples, on peut se demander si l'excavation de trois ruines
supplémentaires valait un tel carnage. On peut aussi s'interroger
sur la nature même du « patrimoine mondial de l'humanité » :
s'agit-il seulement d'un patrimoine mort,
incompatible avec les activités de ses habitants vivants ?
Et d'ailleurs, ces habitants ne font-ils pas eux aussi partie de
« l'humanité », n'est-ce pas leur prérogative que de
jouir des lieux classés ? Shiva résume très bien la
situation : « Les gens de Bangalore [capitale de
l'état du Karnataka] viennent ici et nous disent que nous ne pouvons
pas rester parce que Hampi est un monument. C'est grotesque !
Hampi n'est pas un monument,
c'est un village ! ».
L'argument de la drogue est tout aussi aberrant : il est vrai
que, comme partout en Inde, les touristes se voient proposer de
l'herbe à Hampi mais le phénomène reste marginal et il ne s'agit
jamais d'autre chose que de cannabis. L'alcool étant prohibé pour
raisons religieuses, les Occidentaux ne viennent pas ici pour faire
la fête ! Quant à la question du squattage, c'est Naguesh, un
proche de Amma, qui m'en explique le contexte : « Mon
grand-père s'est installé à Hampi il y a environ soixante-dix ans.
Lorsqu'il est arrivé ici tout était à l'état sauvage, les ruines
étaient envahies par la jungle, il n'y avait que deux ou trois
familles qui vivaient dans des huttes. Peu à peu, d'autres gens sont
venus et le village est né de leurs efforts. Au début des années
1990, le guide Lonely
Planet
en a parlé et c'est seulement à ce moment-là que les touristes ont
commencé d'affluer. Lorsqu'on a détruit notre maison, on nous a
accusés de ne pas posséder de titre de propriété. Comment
pourrions-nous en posséder un ? Lorsque mon grand-père est
arrivé il n'y avait pas d'autorité pour en délivrer : le pays
était encore occupé par les Anglais ! Par la suite, on ne nous
a jamais offert de régulariser notre situation. Nous habitions la
même maison depuis soixante-dix ans, nous l'avions bâtie
nous-mêmes, sur un terrain qui n'appartenait à personne. Les choses
se passaient comme ça à l'époque ! Alors comment peuvent-ils
nous réclamer des titres de propriété ? Ce sont eux qui les
délivrent, ces titres ! On leur a demandé de nous en fournir
un mais ils ont refusé ! Ils nous ont dit qu'il fallait tout
abandonner et déguerpir. C'est inacceptable ! ».
À
quoi ressemblera Hampi dans quelques années ? Là encore,
personne ne détient la moindre certitude. Beaucoup murmurent que les
autorités vont boucler les sites les plus importants, faire payer un
prix d'entrée aux visiteurs et faire de Hampi le Angkor de l'Inde.
Mais Hampi est un dédale de montagnes, de rochers, de rivières et
de bananeraies : à moins de bousiller le paysage et
l'agriculture locale en plus du reste, c'est difficilement
concevable. « Cela va faire rentrer beaucoup d'argent dans les
caisses de l'état du Karnataka, donc de ses hauts-fonctionnaires »,
m'explique Ranjith. Shiva, toutefois, a une autre théorie :
« Je suis convaincu que de riches entrepreneurs hôteliers de
Hospet ont graissé la patte des officiels pour que tombe Hampi. Je
ne serais pas surpris si, à la place de nos maisons, on voyait
bientôt pousser quelques grands hôtels de luxe ». Lorsque
l'on sait la corruption qui règne en Inde, c'est tout à fait
plausible. Si Ranjith s'efforce de prendre les choses avec
philosophie, Shiva ne cache pas sa colère : « Ils font
tout pour nous décourager de rester, de toute manière ! Parmi
les restaurants qui sont encore sur pieds, plusieurs ont été fermés
parce qu'ils n'avaient pas la bonne licence. Et tu as remarqué les
coupures d'électricité ? Il y en avait très peu autrefois
mais maintenant c'est tous les jours, plusieurs fois dans la journée
et systématiquement le soir. C'est délibéré, c'est pour qu'on
s'en aille ». Ranjith ajoute, dépité : « Depuis
quelques mois, on ne capte même plus le réseau 3G sur nos
téléphones ».
La colère de Naguesh est plus vive encore que
celle de Shiva : « J'ai ma propre agence de voyage. Je
travaille très dur quatre mois par ans : quatorze heures par
jour, sept jours sur sept, pendant la haute saison. Puis les huit
autres mois, je ferme boutique et je n'ai rien d'autre à faire que
manger et dormir. Ce mode de vie me plait, je ne veux pas en
changer ! Si ils détruisent mon commerce en plus de ma maison,
je perds non seulement mon revenu mais aussi mon mode de vie :
je n'ai plus qu'à aller trouver un job ailleurs, à bosser toute
l'année pour gagner peut-être moins d'argent. Recommencer
ailleurs ? Où pourrais-je recommencer ? Ici j'ai ma place
mais les autres sites touristiques du pays sont saturés de business
comme le mien. La concurrence est trop rude, je ne pourrai jamais
faire ailleurs ce que je fais ici. Nous formons une communauté
heureuse et soudée : on traite bien les touristes, on prend
soin d'eux parce qu'on sait qu'on en a besoin, il n'y a pas de
violence ni de vols. Mais quand tu jettes des familles entières à
la rue comme ils l'ont fait, que plus personne n'a de quoi gagner son
pain, que crois-tu qu'il se passe ? Certains vont se tourner
vers la criminalité, c'est inévitable, c'est ce qui arrive quand tu
n'as aucun autre recours ». Mais le désastre va bien au-delà
des questions financières : c'est l'âme et le cœur qui sont
le plus touchés. « Je déteste mon dieu », gémit
Naguesh. « Avant, j'allais souvent au temple faire des pūjās
mais à présent, je me sens trahi : à quoi sert que ce village
soit sacré, à quoi sert que nous honorions Dieu si c'est pour être
traités de cette façon ? Je suis né ici, j'y ai vécu toute
ma vie, c'est mon home.
Tous les gens que je connais sont ici et déjà, aujourd'hui,
beaucoup ont du partir chercher du travail au loin. Nous perdons nos
amis, les membres de notre propre famille. Que deviendrons-nous si
nous sommes tous éparpillés, que nous restera-t-il ?
Je suis né ici et je veux mourir ici, nulle part ailleurs !
Mais ils vont me forcer à partir ». Par on ne sait quel
miracle, l'école primaire de Hampi n'a pas encore été démolie :
le village résonne encore du rire des enfants. Mais jusqu'à quand ?
Le
ressentiment de la population est particulièrement tangible au soir
du festival hindou de Holî. Chaque année, dans tout le pays, on
allume à minuit de grands buchers qui, symboliquement, consument les
péchés et les vices de chacun. Le lendemain, c'est la renaissance :
on célèbre la vie en s'aspergeant de poudres colorées et on va
finalement se purifier dans les eaux de la rivière ou du lac le plus
proche (photos ici). Amma désigne le petit bucher de Hampi d'un air
malheureux : en quelques signes, elle nous signifie
qu'autrefois, ce bucher était colossal, nourri par toute une
population. Ce soir, nous sommes à peine une centaine autour du feu
et celui-ci n'est pas encore éteint que plusieurs agents de police
nous ordonnent sèchement de nous disperser et de rentrer chez nous.
Quelques jeunes hommes laissent éclater leur fureur, veulent en
découdre avec les policiers. Leurs amis les retiennent : en
Inde, une échauffourée avec les forces de l'ordre ne peut que se
terminer en drame. Ranjith, cynique, évoque les attentats islamistes
qui frappent régulièrement l'Inde : « Ici, les
terroristes pakistanais ne nous causent pas de problèmes. Le
véritable terroriste, à Hampi, c'est l’État indien ».
Saccagé par les musulmans au seizième siècle, c'est par une amère
ironie que Hampi se voit de nouveau anéanti mais cette fois-ci,
l'ennemi vient de l'intérieur.
Sur
internet, on ne trouve que quelques articles pour faire état de ce
qui se passe ici, la plupart rédigés en anglais par des
Occidentaux. Lorsque je demande à Ranjith si les habitants de Hampi
ont reçu quelque soutien de leurs concitoyens, il hausse les
épaules : « Les gens ne savent pas. Lorsque les touristes
indiens viennent ici, ils sont aussi étonnés que toi et ils se
disent profondément choqués. Mais trop peu de gens sont au
courant : personne ne nous viendra en aide ». Et les
médias, dans tout ça ? « Les autorités du Karnataka ont
demandé aux chaines de télé, aux radios et aux journaux locaux de
se taire, ils ne veulent pas que l'affaire s'ébruite. » La
liberté de la presse existe pourtant bien en Inde mais il n'est pas
rare que des pressions soient exercées. Quelques grand journaux
nationaux, assez puissants pour faire à peu près ce qu'ils veulent,
ont brièvement évoqué le drame de Hampi mais, dans l'ensemble,
l'affaire est ignorée. Une pétition en ligne, désormais close, n'a
obtenue que cent-trente signatures ! Ce qui se passe ici,
pourtant, jette un voile de honte sur les autorités indiennes et sur
l'Unesco mais, dans l'indifférence générale, l'un des plus
accueillants villages de l'Inde se meurt en silence.
C'est
avec douleur que, notre séjour touchant à sa fin, nous avons du
abandonner Ranjith, Shiva, Amma, Naguesh et notre famille d'accueil à
leurs incertitudes. Les reverrons-nous jamais ? Pourrai-je de
nouveau séjourner à Hampi Bazaar ? C'est improbable. Mon petit
coin de paradis est en train de disparaître : Hampi ne sera
plus jamais ce lieu magique, qui a fait la joie de milliers de
voyageurs et, par dessus tout, de ses occupants. Il n'est pas exclu
pourtant qu'à terme, à quelques kilomètres de distance,
toujours au cœur de paysages idylliques mais un peu plus loin des
monuments, un autre village vienne à naître ou à s'agrandir pour
accueillir les touristes et rendre leur vie aux autochtones. Les
derniers mots de Ranjith, en tout cas, se veulent encourageants :
« On se reverra, j'en suis sûr. Peut-être que Hampi change
mais nous, les habitants, nous ne changerons pas ».
(Merci à Nia pour les photographies et ses contributions à la rédaction de cet article.)
8 commentaires:
Merci les voyageurs de vous faire porte parole et échos de ses voix opprimées et de témoigner hors discours officiels de ces bouts de monde paradisiaques que l'on n'arrive pas à protéger des lobbyings, et ben ça fait chier, je fais tourner. des bises
Parfois on marche sur la tête !
On ne se rend pas trop compte sur les photos, on voit surtout des ruines mais le site a l'air d'être très sympas. Certaines photos me rappelle les ruines de Pompei, ce genre de monument sont unique car on s'imagine vraiment comment vivait la population à l'époque...
c'est inadmissible de casser ce qui est pour un projet bidon...la véritable identité d'un peuple, d'un quartier disparaît ainsi pour toujours! quel dommage....merci à toi, le voyageur!
J'aime pas ....
thank you man, et que dire....... la je suis a berlin!!!!! et tres heureux d etre ic. et toi tu bouge quand?
C'est triste qu'on expulse des gens qui vivent là depuis des décennies pour faire de la place à des hotels de luxe.
Merci beaucoup Shaomi pour ton témoignage!
Je partage de ton mon coeur ton ressenti, je connais bien Hampi, y retourne dans 3 semaines pour retourner voir les enfants de l'association HCT Hampi Children Trust. Il y a 2 ans j'y ai séjournée 1 mois et demi,j'ai crée des liens forts avec des familles et enfants de Hampi. J'étais présente lorsque les 250 familles ont réçu cette "lettre"...c'était terrifiant de les voir anéantis.
Je suis heureuse de revenir et en même temps j'ai peur de voir Hampi bazaar complètement dévastée , en Mars 2012 la moitié du bazar était déjà détruit . Hampi est tellement magique, unique :)
Je te tiendrais au courant de l'évolution de la situation
Take care
Claire
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