« La
violence que l'on subit – peu importe sa nature et peu importe par
qui – finit généralement par se reporter sur autrui. C'est un
phénomène naturel et presque inévitable. Ce qui est difficile,
pour celui ou celle qui en fait l'expérience, est que le groupe ne
juge que l'acte de violence « second », sans tenir compte
de la violence « première » qui l'a encouragé. Il est
souvent trop compliqué, trop impliquant, de s'attaquer à la
violence première. Incrustée comme un bon parasite dans l'organisme
sociétal qui l'accueille, elle ne saurait être désignée sans
remettre en cause un certain nombre de choses, ou de personnes. Il
est donc plus simple de montrer du doigt l'auteur de la violence
seconde, de le désigner comme un élément malsain qu'il convient
d'écarter du groupe. Les auteurs de la violence première pourront
alors, en toute bonne conscience, continuer de persécuter leurs
victimes. Et si celles-ci sont écartées ou annihilées, ils ont la
garantie d'en trouver d'autres, à l'infini, jusqu'à la fin des
temps. Et c'est ainsi que se perpétue la violence, d'année en
année, de génération en génération… »
Extrait de L'ami imaginaire, roman en cours d'écriture.
28 commentaires:
La violence comme une malédiction comme un héritage, une fatalité...
Je me demandais ce que tu devenais
Les enfants sont très sensibles à l'injustice qui consiste à ignorer ce que tu appelles la violence première.
On connaît bien leur expression "c'est pô juste… c'est lui (ou elle) qu'a commencé…"
Il y aurait beaucoup à dire sur la violence première ... des vérités dérangeantes ...
ça c'est bien vrai, difficile d'avoir le recule suffisant et éviter l'écueil du nivellement par le bas et rendre cette violence insignifiante! Savoir rire de soi et ainsi controverser la cruauté de la bêtise banalisé.
Découvrant ton texte, j'ai écrit, mais pas encore publié, quelques notes qui dans le fond sont similaire à ton idée. Une idée que l'on retrouve dans les premiers livres de Dantec, je ne sais plus lequel, mais non littéralement, ça donne : "On ne puni que la réaction". Bonne nuit Shao
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
justice universelle...effet boomerang.... :)
"on n'est pas responsable de ce qu'on nous a fait mais responsable de ce que l'on fait"
même si tu en tiens compte c quasi insurmontable, l'écoute, l'empathie et l'aide éventuelle étant le plus souvent pris pour une faiblesse à utiliser de la part de ceux qui reproduisent une violence, (mais par l'auteur de violences "premières" aussi) le problème c qu'ils choisissent de préférence des "victimes" les plus innocentes possibles pour perpétuer le mal qui leur à été fait par d'autres, (le principe du bouc émissaire, ou un chef ou un innocent, toujours quelqu'un considéré comme faible ou affaibli) ils suivent la logique du bourreau et non celle de l'être qu'ils ont été et qui a été nié, ils se renient à leur tour et c difficile de lutter de l'extérieur contre ça, seuls eux le peuvent et souvent ils ne "veulent" pas car pour eux ça représente le risque d'être à nouveau victime ... c'est la loterie, certains ne basculent pas même après le pire, d'autres sont brisés irrémédiablement, d'autres font la part des choses ...mais en effet, repérer "la violence première" est indispensable et le seul moyen de détricoter ce truc malsain sans fin.
Théorie mimétique de René Girard...
à la pratique ça marche aussi ...
résilience...
...transmissible aussi
mais il n'y a pas de retour à un état antérieur dans sa globalité, il n'y a pas "oubli" et dans ce cas, l'oubli peut même être un signe de traumatisme non résolu.
Modification de la transcription des gènes, je crois que ça dépasse le simple fait de "reproduire", sans l'exclure bien entendu : http://www.atlantico.fr/decryptage/grande-avancee-heritons-bien-traumatismes-generations-passees-et-sont-genes-qui-transmettent-917394.html
merci, je lis ça tout à l'heure ...
en d'autres termes la pensée créatrice de réalité.
Pourquoi en serait-il autrement.
les caractères liés au milieu et ses aléas, se transmettent aussi chez les plantes, le mode de pensées se transmet chez l'humain et ça peut dépasser le cadre de la lignée génétique.
Chez un enfant adopté par exemple..
pas seulement et pas obligatoirement
intrication
Au sens quantique ? Tout le nid en profite et l'essaimage peut-être vaste !
au sens quantique oui, mais pas de façon aléatoire justement
il ya une longueur d'onde précise et sécurisée de façon imparrable, 'reusement à ce que j'ai pu constater
Le futur de la cryptographie...
Il y a la violence entre les hommes de base et universelle que l'on insitutionnalise ensuite mais seulement ensuite parce qu'un groupe veut se "protéger" contre le reste des autres hommes (ou femmes bien sûr) comprendre asseoir sa domination sur les autres.
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